Transition énergétique : des efforts supplémentaires sont nécessaires pour décarboner le secteur énergétique d’ici 2050

Malgré le nombre croissant des pays qui s’engagent en faveur du climat, les conclusions de bon nombre d’analystes indiquent que les objectifs de transition énergétique ont peu de chance d’être atteints actuellement.

La major pétrolière française TotalEnergies a rendu public le mardi 27 septembre 2022, le rapport « TotalEnergies Energy Outlook 2022 », qui indique que l’atteinte des objectifs climatiques globaux en 2050 dans un contexte énergétique mondial de plus en plus instable, nécessitera la mobilisation de tous les acteurs du domaine de l’énergie à travers le monde.

« Les perturbations actuelles des marchés de l’énergie ont renforcé la nécessité d’un dialogue global sur la transition énergétique, impliquant la participation de tous les acteurs de la société, » a déclaré Patrick Pouyanné (photo), PDG de TotalEnergies.

L’étude souligne que le maintien du réchauffement climatique en dessous de 1,5 degré par rapport à l’époque préindustrielle exige l’adoption rapide de mesures supplémentaires pour décarboner l’industrie et stabiliser les coûts d’accès à l’énergie.

La démarche implique, dans un premier temps, d’investir massivement dans la construction d’un nouvel écosystème énergétique faible en carbone sans tourner le dos au système actuel. Ce dernier devra soutenir la stratégie mondiale de passage à des énergies vertes au moins jusqu’en 2030. De nouveaux projets pétroliers et gaziers sont ainsi jugés nécessaires à moyen terme pour répondre à la demande croissante d’énergie.

En second lieu, le rapport souligne l’importance de la mise en œuvre d’une transition énergétique juste au profit des économies émergentes. Une dynamique qui implique que les pays développés tiennent les engagements financiers pris dans le cadre des accords de Paris.

Par ailleurs, des choix politiques forts seront déterminants. D’après le rapport, il faudra, entre autres, encourager l’utilisation à grande échelle des mesures d’efficacité énergétique en investissant dans la recherche. L’abandon de la biomasse pour des sources d’énergie « modernes » comme le gaz sera également significatif.

Notons que ce rapport rejoint l’avis émis par plusieurs analystes africains notamment qui avaient souligné la nécessité d’une transition énergétique juste dans un contexte où le continent rencontre d’importantes difficultés à couvrir les besoins énergétiques de la population.

Agence Ecofin

Laisser un commentaire