La mine d’uranium Langer Heinrich a été placée en régime de maintenance et entretien en 2018, en raison de la faiblesse de la demande et des prix sur le marché mondial. La situation s’améliore cependant depuis quelques mois, grâce au regain d’intérêt pour l’énergie nucléaire à travers le monde.
En Namibie, la compagnie minière Paladin Energy a confirmé mardi 19 juillet la reprise de la production d’uranium à sa mine Langer Heinrich pour le premier trimestre 2024. Ce délai, évoqué déjà fin mars au moment d’annoncer le lancement en juillet 2022 des travaux permettant d’atteindre un tel objectif, a en effet reçu l’accord du Conseil d’administration.
Le contrat d’ingénierie, d’approvisionnement et de gestion de la construction a été attribué à ADP Group, présenté comme l’un des principaux entrepreneurs africains en la matière. Notons que le capital total à investir dans ce redémarrage a été revu à la hausse et est désormais estimé à 118 millions de dollars. Si l’actionnaire minoritaire (25 %) du projet, CNNC Overseas Uranium Holding Limited, ne mobilise pas sa part du financement, Paladin a indiqué qu’elle aurait recours à des prêts afin de poursuivre quand même les activités.
« L’augmentation du capital nécessaire au redémarrage des opérations reflète une combinaison des récentes pressions inflationnistes et de l’avancement des travaux clés pour assurer la fiabilité à long terme de l’approvisionnement en électricité et en eau du site », précise Ian Purdy, PDG de Paladin.
Rappelons que la reprise de la production d’uranium à Langer Heinrich (mine placée en régime de maintenance et entretien en 2018) est justifiée par les perspectives sur le marché du combustible nucléaire. La demande mondiale devrait en effet augmenter dans les années à venir, tirée par la construction de nouvelles centrales nucléaires en Europe et en Amérique du Nord notamment, afin de réussir la transition énergétique.
Agence Ecofin