Le propriétaire de la plus grande mine de graphite d’Afrique veut lever 65 millions $ pour ses activités

L’Afrique est en passe de prendre le leadership mondial de l’approvisionnement en graphite, matériau indispensable aux batteries des véhicules électriques. Le Mozambique est le premier producteur africain, grâce à la mine Balama exploitée par l’australien Syrah Resources.

Syrah Resources a annoncé le 13 mars une levée de fonds de 65 millions de dollars destinée à ses opérations à la mine de graphite Balama au Mozambique, la plus grande d’Afrique, et à l’usine de transformation de Vidalia aux États-Unis. Le financement sera mobilisé par le biais d’un placement d’actions auprès des actionnaires et de nouveaux investisseurs.

Dans le détail, Syrah affectera une partie des fonds à la poursuite de la production de graphite à Balama, selon un mode d’exploitation en vigueur depuis 2023. Ce dernier consiste à alterner les phases d’exploitation intensive et d’autres phases à niveau réduit, pour faire face aux fluctuations de la demande et de l’offre mondiale. En conséquence, la production de graphite en 2023 a baissé de 42 % en glissement annuel.

Les fonds seront également utilisés pour financer les coûts d’exploitation de Vidalia et soutenir sa montée en puissance. En 2021, Vidalia est devenue la première usine en dehors de la Chine, leader mondial dans l’approvisionnement en graphite, à produire du matériau actif d’anode utilisé ensuite dans la fabrication des batteries pour véhicules électriques. L’usine a une capacité actuelle de 11 250 tonnes par an et compte le géant Tesla parmi ses clients.

Pour rappel, le Mozambique est le premier producteur africain de graphite. Il est suivi de Madagascar et de la Tanzanie, et les trois pays devraient contribuer à positionner l’Afrique comme le premier producteur mondial de graphite d’ici 2026, devant la Chine.

Agence ecofin

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