En République du Congo, la compagnie minière Kanga Potash a indiqué mercredi 20 juillet l’obtention d’un permis d’exploitation minière pour son projet de potasse Kanga. L’autorisation qui succède à l’approbation de l’étude des impacts sociaux et environnementaux du projet, place la société en bonne voie pour lancer la construction d’une mine.
« Le projet Kanga Potash est bien placé pour être un fournisseur clé de potasse sur le marché mondial en pleine croissance, grâce à ses ressources importantes de niveau 1 à proximité de la côte, ce qui garantit des résultats économiques de premier ordre », a commenté Stéphane Rigny, président exécutif de Kanga Potash.
Selon une étude de faisabilité définitive publiée en 2020, le projet nécessitera un investissement initial de 457 millions de dollars, permettant de produire annuellement 600 000 tonnes de potasse (MOP). La durée de vie du projet est actuellement estimée à plus de 30 ans, mais la compagnie indique qu’une amélioration de ces différents chiffres reste possible grâce aux travaux de forage.
Pour le moment, Kanga Potash étudie les différentes options de financement pour construire la mine et atteindre l’étape de la production commerciale. Dans cette optique, la compagnie peut notamment s’appuyer sur les lettres d’intention obtenues auprès de deux potentiels clients pour 100 % de la future production.
Il faut rappeler que Kanga n’est pas le seul projet de potasse prometteur actuellement au Congo. Dans le pays d’Afrique centrale, une autre compagnie dénommée Kore Potash pilote l’immense projet Sintoukola, dont le gisement Kola à lui seul est capable de livrer annuellement 2,2 millions de tonnes de muriate de potasse sur 33 ans.
Si les ambitions de ces différentes sociétés se concrétisent, le Congo peut se hisser au sommet de la liste des principaux producteurs africains de potasse. Le développement d’une telle industrie devrait alors augmenter la contribution des Mines à une économie encore dépendante en grande partie du pétrole.
Agence Ecofin