Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, l’extraction minière artisanale représente jusqu’à 37 % des émissions de mercure. Le gouvernement ghanéen tente donc d’éliminer cette substance de son secteur minier, en offrant aux mineurs d’autres alternatives. Le président Nana Akufo-Addo a mis en service cette semaine 100 équipements de traitement d’or au profit de l’exploitation artisanale et à petite échelle.
C’est le dernier développement en date de la stratégie d’Accra visant à mieux encadrer le secteur pour assurer une augmentation des recettes et surtout la protection de l’environnement.
Communément appelés « Gold Katcha » dans le pays, les équipements en question permettent en effet de traiter l’or sans mercure, une substance toxique qui se retrouve ensuite dans les sols et les cours d’eau, polluant donc les moyens de subsistance des communautés locales. Ces engins permettent, apprend-on, un taux de récupération d’or de plus de 90 % à partir du minerai, bien supérieure à ce que permettent les techniques traditionnelles utilisant le mercure.
« Nous avons l’intention d’acquérir quelque trois cents (300) autres de ces équipements […]. Notre objectif est d’éliminer progressivement, mais le plus rapidement possible, l’utilisation du mercure dans l’exploitation minière à petite échelle, et de contribuer à la réalisation des objectifs de la Convention de Minamata », a commenté le chef d’Etat.
La Convention de Minamata est un traité international de protection de l’environnement et des populations contre les dangers liés à l’utilisation du mercure. Elle a été ratifiée en 2017 par le Ghana.
Agence Ecofin