Gabon : le nouveau régime autorise la reprise de l’exploitation artisanale de l’or

En septembre 2018, le Gabon a suspendu les activités d’orpaillage, de recherche et de production d’or, en raison de l’anarchie qui régnait dans le secteur. Alors que le précédent gouvernement a initié cette année un processus pour relancer les activités, c’est finalement la Transition qui a levé la suspension.

Au Gabon, les orpailleurs pourront bientôt officiellement reprendre leurs activités de recherche d’or. C’est du moins l’annonce faite la semaine dernière par le ministère des Mines qui précise que la suspension temporaire décidée en 2018 par le précédent régime a été levée, avec l’accord du président de la Transition Brice-Clotaire Oligui Nguema.

Selon un communiqué daté du 20 septembre et signé du nouveau ministre des Mines Hervé-Patrick Opiangah, l’objectif de cette mesure est de lutter contre la précarité des populations rurales qui seraient nombreuses à pratiquer cette activité. Il faut souligner que le processus de reprise des activités d’exploitation artisanale de l’or n’est pas vraiment nouveau.

En avril dernier, le précédent régime, renversé par un coup d’État fin août, a en effet adopté un projet de décret visant à renforcer les systèmes opérationnels et techniques d’organisation de la filière or. Le texte prévoyait notamment la création d’un statut d’aide-artisan minier et le partage systématique de la production entre l’État et tout exploitant d’une mine à petite échelle.

Le gouvernement comptait également instaurer une obligation de raffiner localement l’or destiné à l’exportation et a inauguré à cet effet sa première raffinerie en juin 2023.

Pour les nouvelles autorités de Libreville, il ne s’agit donc pas de faire table rase du passé. Un calendrier précis pour la reprise des activités n’a pas été fourni, mais il sera procédé au préalable à une campagne officielle de régularisation des artisans miniers et de délivrances de cartes d’exploitation artisanale, « uniquement aux populations autochtones ».

Le nouveau ministre des Mines a également mentionné la Société Équatoriale des Mines au nombre des sociétés qui mettront en place des comptoirs d’achat de l’or en vue d’assurer la traçabilité de la production artisanale et de la fiscalité associée.

Agence ecofin

Laisser un commentaire