La cérémonie de dédicace du livre « Géologie des minéralisations (Au) en veines de Mouro dans le système Birimien de Banfora (Burkina Faso-Afrique de l’Ouest) : Approche gitologique  par exploitation d’un site d’orpaillage » a eu lieu le 29 octobre 2021 à Ouagadougou à l’université Joseph KI-ZERBO. Son auteur est le Docteur Hermann ILBOUDO, Enseignant-Chercheur, Maitre de Conférences en Géologie Minière et Chef du Département Géologie. C’est une cérémonie qui a été placée sous le parrainage de Aimé Aristide ZONGO, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, chargé des Mines et des Carrières, et sous le coparrainage de Adama SORO, Vice-Président des Affaires Publiques Burkina d’Endeavour Mining, Président de la Chambre des Mines du Burkina Faso et représenté par Maïmouna GUEMBRE.

L’univers des géosciences s’est enrichi d’un nouvel ouvrage. Ce qui n’était au départ qu’un rapport statutaire puis un article, est aujourd’hui un livre. Le premier du genre de son auteur, Dr Hermann Ilboudo. « Géologie des minéralisations (Au) en veines de Mouro dans le système Birimien de Banfora (Burkina Faso-Afrique de l’Ouest) : Approche gitologique  par exploitation d’un site d’orpaillage » est un livre, puisque c’est de cette œuvre qu’il s’agit, dont le projet est né en 2012 lors du passage de son auteur dans l’exploration minière, a rappelé celui-ci.

« Lorsque que j’ai intégré l’université,  je me suis demandé ce que pouvait être le regard du géologue universitaire que je suis par rapport à ce que j’ai vécu, et la contribution que nous pouvons apporter à ce domaine. Les sites  sont nombreux. Selon les rapports précédents, il y a pratiquement 800 à 900 sites d’orpaillage  au Burkina Faso». 

Dr Hermann Ilboudo a expliqué que le livre est assez  petit mais qu’il a une structure  pratique qui comprend une introduction qui pose la problématique, la méthodologie de travail et les résultats qui sont enfin exposés et discutés. Selon son auteur, l’ouvrage a deux casquettes : il a un aspect fondamental et un aspect appliqué. « Du point de vue fondamental, il a été possible de donner une identité cartographique à un espace qui semble perturbé. C’est là, un apport assez important. De l’autre côté, il s’agit de l’aspect économique, et nous avons été capables de montrer les veines porteuses de la minéralisation et de montrer également comment celles-ci sont distribuées dans l’espace tridimensionnel ».

C’est une cérémonie de dédicace qui a réuni des personnalités du monde universitaire et géoscientifique et, principalement du parrain, le Ministre en charge des Mines et des Carrières, Aristide Aimé Zongo et de Maïmouna Guembré, représentante du co-parrain Adama Soro, Vice-Président des Affaires Publiques Burkina d’Endeavour Mining, Président de la Chambre des Mines du Burkina Faso.

Le ton de la cérémonie a été donné plus tôt, aux environs de 9 heures et quart par le mot de bienvenue du Directeur de l’Unité de Formation en Sciences de la Vie et de la Terre, Patrice Zerbo, Représentant du Président de l’université Joseph KI-ZERBO (UJKZ). Il  a affirmé son « grand plaisir », en sa qualité de premier responsable de l’UFR/SVT, de voir son UFR accueillir cette cérémonie.  Pour lui, la dédicace d’une œuvre, de surcroît de portée scientifique, a toujours constitué un évènement majeur au sein de l’université et particulièrement à l’UFR/SVT.

 « Ce livre fait un trait d’union entre la recherche académique dans le domaine particulier des géosciences et l’artisanat minier qui donne une lueur d’espoir aux étudiants et aux chercheurs et ouvre des perspectives de recherche-développement », a ajouté le nouveau directeur de l’UFR/SVT.

Pour sa part, au nom du co-parrain de la cérémonie, Maïmouna Guembré a pris la parole et a souligné que c’est en grande partie grâce aux résultats de la recherche scientifique qu’il y a, aujourd’hui au Burkina Faso, plus d’une quinzaine de mines en exploitation. A ses propos, Cet ouvrage du Dr Hermann Ilboudo vient à point nommé car en effet, fait-elle remarquer, les sites d’orpaillage bordent les différentes exploitations industrielles, faisant de la cohabitation entre orpailleurs et sociétés minières, une source de conflits.

Elle n’a pas manqué de rappeler également que les résultats de cette recherche scientifique, purement géologique,  sont donc une opportunité pour encadrer ce secteur d’activités, pour d’une part, faire évoluer ces exploitations artisanales vers la petite mine et, d’autre part, donner des pistes d’exploration aux sociétés minières de la place.

« Tout ceci aura comme conséquences le respect de l’environnement, l’augmentation de la plus-value chez les orpailleurs et aussi les sociétés minières ; une  meilleure organisation des orpailleurs et alors une meilleure collaboration entre orpailleurs et sociétés minières », a-t-elle ajouté avant d’affirmer son attachement à ce livre  et d’encourager Dr Hermann Ilboudo à poursuivre son engagement pour la recherche minière.

Le ministre délégué des Mines et des Carrières a tenu dans son allocution, avant tout propos, à saluer, encourager et féliciter pour cette œuvre, l’auteur ainsi que ses collaborateurs. « Qu’il me soit permis également de traduire toute ma reconnaissance au Dr Hermann Ilboudo pour le choix qui a été  porté sur ma modeste personne pour parrainer la cérémonie de dédicace du livre ainsi édité» s’est senti touché le ministre.

Il a aussi plu au parrain de la cérémonie de souligner la pertinence du  sujet traité. Un sujet qu’il estime « en phase avec les préoccupations actuelles du département en charge des mines quand on connait les difficultés que traverse notre pays à organiser ce segment de l’activité minière du Burkina ». L’ouvrage dédicacé ce jour, entre dans le domaine géologique et minier et constitue, aux yeux du ministre en charge des mines et des carrières, un véritable apport de la recherche scientifique pour une exploitation encore plus judicieuse et plus fructueuse pour l’économie nationale.

« En effet, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) estimait déjà en 2011 à 1,3 millions, le nombre de personnes directement liées à l’orpaillage au Burkina Faso, soit 7% de la population. En 2018, l’étude sur la cartographie des sites d’orpaillage réalisée par l’Agence Nationale d’Encadrement des Exploitations Minières et Semi-Mécanisées (ANEEMAS) et EFFIGIS, en collaboration avec le BUMIGEB, dénombrait sur l’ensemble du territoire national 800 sites dont 600 actifs. Ces chiffres nous montrent la place non négligeable qu’a l’orpaillage dans la société burkinabé. C’est une activité qui contribue à l’économie du pays si l’on sait qu’environ, sinon plus de 9,5 tonnes d’or métal correspondant à environ 235 milliards de francs CFA sont tirés de l’orpaillage selon les chiffres de l’année 2017 de l’Institut National de la Statistique et de la Démographie(INSD) », a appuyé le parrain de la cérémonie.

Malheureusement, regrette le ministre, pour la même année, les quantités déclarées sont moins de 300 kg. « Cet ouvrage du Dr Hermann Ilboudo  et de ses collaborateurs vient donc à point nommé contribuer à l’encadrement et à l’organisation de ce secteur en alliant une recherche purement géologique et scientifique à l’exploitation des sites d’orpaillage », s’est-il finalement réjoui.

Le Pr Séta Naba s’est chargé de la présentation de l’auteur du livre qui est né en Côte d’Ivoire dans la ville de Tiassalé où il a obtenu son Baccalauréat en 1999. Il a aussi rappelé que l’actuel Chef du département de géologie a soutenu avec brio, 11 ans plus tôt, en 2010, sa thèse de Doctorat Unique dans l’amphi où se tient la cérémonie de dédicace de son livre. Géo-Canal-Info reviendra, pour sa part, sur l’universitaire et son parcours  dans un entretien prévu à cet effet. 

Abrandi Arthur Liliou

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