Burkina-Faso : les mines face à l’insécurité grandissante

Le sous-sol du Burkina-Faso regorge d’abondantes ressources minérales. Depuis 2014 le pays vit une crise sécuritaire imposée par les groupes armés terroristes qui n’épargne pas le secteur miner.

Cette richesse minérale a entrainé une ruée de géantes mines, des sociétés de recherche et de plusieurs sous-traitants pour faire de bonnes affaires.  L’or qui est le principal métal est exploité par 17 mines industrielles et plus de 800 sites d’exploitation artisanales.

Le sous-sol burkinabè renferme 20 % du Birimien de l’Afrique de l’Ouest (ceinture de roches vertes favorable à la découverte de métaux précieux).

L’or existe un peu partout sur l’ensemble du territoire nationale, à coté de nombreuses autres ressources minières et minérales utiles comme : l’argent, le plomb, le cobalt, la bauxite, le manganèse, le molybdène, le cuivre, l’aluminium, la stibine,  le nickel, le fer, le calcaire l’antimoine, la dolomie, les phosphates, le marbre, le talc, les argiles, etc…sans oublier les traces de certains éléments présents mais non encore exploités notamment le lanthane, le pétrole… (travaux de recherche menés par le BUMIGEB)

L’activité minière est la principale source de revenus du pays. Ce qui lui fait occuper la 4ème place en matière de production aurifère en Afrique. Le secteur minier représente 11.4% du PIB et emploi plus de 35 000 personnes.

En effet, ces attaques se sont répercutées dans plusieurs mines industrielles occasionnant des enlèvements, des pertes en vie humaines et en matériels importants et surtout le risque de l’arrestation des travaux ou même la fermeture de la mine attaquée. Chose qui serait d’un grand dommage pour l’Etat et pour la main d’œuvre locale.

Aujourd’hui, le secteur fait face à des fermetures en cascade des mines en exploitation (YOUGA ; NETIANA ; TAPARKO …) et l’arrêt des travaux de recherche dans certaines localités. 

Quel sort nous ai réservé si la crise sécuritaire perdure dans ce secteur ?

Il est donc nécessaire et urgent pour l’Etat burkinabè, de trouver des solutions concluantes afin de réduire au maximum le risque d’attaques terroristes pour les mines qui sont toujours en phase d’exploitation et la réouverture de celles fermées. Dans ce sens, nos Autorités nous rassurent que la question sécuritaire demeure leur préoccupation majeure et que des stratégies et moyens sont déployés pour ramener la paix en vue de pérenniser les activités minières au Burkina-Faso.

En rappel, le pays a exporté 66,858 tonnes d’or en 2021 avec une contribution au budget de l’Etat qui s’est forcément améliorée ces dernières années passant de 8,912 milliards de FCFA (13 322 231 de dollars) en 2008 à 322 milliards en 2020, selon les données du ministère en charge des mines.  

Aminata KABORE

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