Burkina-Assises sur l’artisanat minier : Les acteurs plaident pour une réforme de fond

Lancées depuis le 10 juin 2022 à Gaoua, les concertations régionales sur l’artisanat minier se poursuivent à Ouagadougou pour le compte des régions l’Est, du Nord et du Sahel. Cette rencontre qui a réuni l’ensemble des acteurs du secteur minier de ces régions a permis d’échanger sur les problèmes majeurs qui minent le sous-secteur de l’exploitation artisanale dans un contexte sécuritaire difficile au Burkina Faso.

Après, Gaoua, Banfora, Bobo-Dioulasso, Kaya, Koudougou, Ziniaré et Tenkodogo, les assises sur l’artisanat minier se poursuivent à Ouagadougou. Cette 8ème étape boucle ces concertations régionales engagées par le Ministère des Mines et des Carrières avec les acteurs de l’artisanat minier. Elle concerne des régions à fort défis sécuritaires, que sont les régions de l’Est, du Nord et du Sahel.

Le Gouverneur de la région du Centre, Abdoulaye BASSINGA présidant de l’ouverture des travaux du jour, représentant le Ministre des Mines et des Carrières a salué cette initiative du département en charge des mines et indiqué que le potentiel minier et les importants sites d’exploitation artisanale d’or des régions concernées pourraient constituer un terreau favorable au terrorisme, nécessitant ainsi la prise de mesures vigoureuses.

C’est pourquoi il est attendu des acteurs l’engagement à œuvrer auprès des autorités et des forces de défense et de sécurité pour le retour de la sécurité et la quiétude quel que soit le prix à payer car la paix n’a pas de prix.

 Abdoulaye BASSINGA les a invités à échanger à bâtons rompus et sans langue de bois afin qu’au sortir de ces concertations, une stratégie soit dégagée pour que le secteur minier notamment artisanal contribue au retour de la sécurité et la paix.

Des échanges directs et francs qui ont permis aux participants de formuler onze recommandations. Il s’agit entre autres de la réorganisation des sites miniers d’exploration artisanale tout en responsabilisant les acteurs dès l’ouverture prochaine des sites aurifères, la création de zones ou couloirs dédiés aux activités de l’exploitation minière artisanale, l’adoption d’une démarche participative impliquant tous les acteurs pour réussir les reformes en cours dans le sous- secteur de l’artisanat minier.

Aussi ont- ils proposé la mise en place d’un mécanisme de fixation de prix d’achat de l’or afin de lutter contre la fraude sur les sites et le renforcement des capacités des artisans miniers en matière de bonne pratique d’exploitation minière artisanale et semi-mécanisée. Ces recommandations devront alimenter les débats des Journées de l’Artisanat Minier (JAM) prévues se tenir en mi-juillet 2022 à Ouagadougou dont l’objectif est de susciter des changements positifs dans l’exploitation des sites artisanaux.

MMC

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