Terres rares : Peak négocie 176 millions $ pour sa première mine africaine
L’Afrique peut assurer 9 % de la production mondiale de terres rares d’ici 2029, selon Benchmark Mineral Intelligence. Avec son projet Ngualla en Tanzanie, l’australien Peak Rare Earths devrait contribuer à ce résultat.
Peak Rare Earths a annoncé le 16 juillet la signature d’un accord préliminaire en vue de l’obtention d’un prêt de 176,6 millions de dollars pour construire sa première mine africaine de terres rares. Cinq institutions financières africaines ont signé l’accord, dont deux au moins sont basées en Tanzanie, pays qui abrite le projet en question Ngualla piloté par Peak.
Il s’agit de l’Industrial Development Corporation of South Africa, de la Development Bank of Southern Africa et d’une banque commerciale d’Afrique de l’Est dont l’identité n’a pas été précisée. Les deux institutions basées en Tanzanie sont la CRDB Bank et la NMB Bank. Enfin, l’Export Credit Insurance Corporation of South Africa est disposée à fournir une couverture d’assurance contre les risques politiques et commerciaux pour une partie de la dette. Ce consortium entamera un processus de vérification préalable en vue d’une décision d’investissement attendue d’ici décembre 2024.
« Nous sommes ravis de l’important soutien apporté par certaines des principales institutions de financement du développement et agences de crédit à l’exportation d’Afrique. Il s’agit d’une validation importante du projet Ngualla et d’une nouvelle étape majeure dans notre progression vers une décision finale d’investissement », a commenté Bardin Davis, PDG de Peak.
Notons que le capital initial nécessaire pour lancer la production de terres rares à Ngualla est estimé à 286,9 millions $. En dehors de la dette, Peak cherche un partenaire stratégique capable d’investir dans le projet afin de réduire la nécessité pour les actionnaires de financer les travaux de construction.
Pour rappel, le projet Ngualla devrait livrer 16 200 tonnes de concentré de terres rares sur une durée de vie de 24 ans. C’est l’un des actifs qui devrait permettre à l’Afrique de produire 9 % de l’offre mondiale de terres rares d’ici 2029, selon un rapport de Benchmark Mineral Intelligence. Cela renforcera le statut de la Tanzanie comme un acteur important dans l’approvisionnement en minéraux essentiels à la transition énergétique, puisque le pays d’Afrique de l’Est devrait aussi assurer plus de 10 % de l’offre mondiale de graphite d’ici 2030.
Agence ecofin