Le rôle de l’or comme instrument de réserve s’accroit en période de crise économique ou d’incertitude géopolitique. Alors que l’année 2022 a été marquée par les deux situations, les achats des banques centrales ont plus que doublé par rapport à 2021.
La demande mondiale d’or, à l’exclusion du marché de gré à gré, a atteint 4 741 tonnes en 2022, ce qui correspond à une hausse de 18 % en glissement annuel. C’est l’une des informations fournies par le World Gold Council dans un rapport publié le mardi 31 janvier, ajoutant que les achats des banques centrales ont représenté environ 24 % de ce total, soit 1 135,7 t.
Avec une progression de 152 % en glissement annuel, la demande d’or des banques centrales n’a en effet pas été aussi forte depuis 1967, soit 55 ans, note l’institution. Le Conseil mondial de l’or précise que l’incertitude géopolitique et l’inflation ont pu être les moteurs de cette croissance, avec des achats importants effectués par les banques centrales de marchés émergents comme la Chine et la Turquie.
Malgré une baisse de 3 % en glissement annuel, notons que la fabrication de bijoux est demeurée le premier secteur de consommation d’or au niveau mondial, avec 2 086 tonnes, soit 44 % du total contre 55,2 % en 2021. Quant à la demande de lingots et de pièces d’or, elle a augmenté 2 % par rapport à 2021 pour s’établir à 1 271 tonnes, contre une hausse de 10 % à 1 107 tonnes pour la demande d’investissement hors marché de gré à gré.
Au niveau de l’offre mondiale, le rapport du World Gold Council indique qu’elle a connu une hausse de 2 % en 2022 pour atteindre 4 755 tonnes, avec une contribution des mines d’or estimée à 3 612 tonnes, soit le plus haut niveau depuis 4 ans.