Ouganda : les ressources mesurées et indiquées du projet de graphite Orom-Cross augmentent de 340 %

Selon une évaluation économique préliminaire publiée il y a quelques mois, le projet Orom-Cross peut soutenir une production annuelle moyenne de 75 000 tonnes de graphite, matériau dont la demande est croissante en raison de son utilisation dans les batteries électriques.

En Ouganda, le projet Orom-Cross héberge désormais 24,5 millions de tonnes de ressources minérales titrant 6 % de carbone graphitique total (TGC). C’est l’annonce faite le lundi 11 avril par la junior minière britannique Blencowe Resources qui précise que les ressources classées dans les catégories « mesurée » et « indiquée » peuvent soutenir une production de graphite sur 15 ans.

Selon la nouvelle estimation, lesdites ressources ont en effet augmenté de 340 % pour atteindre 13,2 millions de tonnes. Ce sont, apprend-on, les fruits d’un programme de forage intercalaire réalisé au cours de la seconde moitié de l’année 2021. Ils serviront de base à l’étude de préfaisabilité en cours sur le projet et prévue pour s’achever d’ici juin 2022.

« Les résultats de la phase 6 de notre exploration ont ajouté une valeur considérable au projet de graphite d’Orom-Cross, car tous les indicateurs clés de performance de ce dernier programme de forage ont été atteints ou dépassés », se félicite Cameron Pearce, président exécutif de la société cotée à la bourse de Londres.

Si l’optimisme est au rendez-vous du côté de la junior avec notamment en ligne de mire, les premières ventes de concentrés du graphite d’Orom-Cross dès l’année prochaine, notons que Blencowe a encore des obstacles à surmonter. Il s’agit, entre autres, de la négociation des accords de ventes, de l’obtention du financement pour construire la mine ou encore des approbations réglementaires des autorités ougandaises.

Une fois ces étapes franchies et la pleine production effectivement atteinte en 2025, l’Ouganda rejoindrait le cercle assez restreint des producteurs de graphite en Afrique, à un moment où le produit fait l’objet d’un intérêt croissant. Le graphite est en effet utilisé dans les batteries électriques, un secteur qui en consomme davantage avec le boom des voitures électriques. Pour profiter pleinement de cette conjoncture, le gouvernement devra néanmoins veiller à bien négocier les termes du partenariat final avec Blencowe.

Selon l’évaluation économique préliminaire publiée en septembre dernier, Orom-Cross peut générer un EBITDA annuel de 40 millions $ et un flux de trésorerie nette après impôt de 351 millions $ sur 13 ans, grâce à une production annuelle moyenne de 75 000 tonnes de concentré de graphite.

Source : Agence Ecofin

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