Minerai : le cobalt, un métal indispensable pour la transition énergétique

Le cobalt est un métal rare et précieux d’une importance hautement stratégique pour la fabrication des batteries électroniques au lithium . Ces dernières jouent un rôle déterminant dans la transition énergétique amorcée par l’Europe, l’Amérique du Nord et l’Asie pour le développement des voitures électriques. À côté de cela, il y a bien entendu les smartphones et tous les autres appareils électroniques qui ont besoin de cobalt pour fonctionner.

Les accumulateurs lithium-ion sont une technologie que l’on retrouve sur la quasi-totalité des batteries aujourd’hui, contient environ 20% de cobalt. Grâce à ce minerai, les batteries sont bien plus efficaces et jouissent d’une meilleure durée de vie. Même si d’autres technologies sont actuellement en cours développement, le cobalt reste un minerai déterminant pour la fabrication des batteries lithium-ion.

Le cobalt est un métal relativement léger et dur, résistant à la rayure, prenant par polissage une brillance argentée et pour ces raisons, il est apprécié par les bijoutiers orfèvres et joailliers. Les alliages cobalt chrome sont encore plus résistants à l’usure, tout en perdant les propriétés ferromagnétiques. Il a d’abord été extrait de minerais arséniés avec une production de fumées d’oxyde d’arsenic, toxique. C’est d’ailleurs de là que provient son nom, de l’allemand Kobol signifiant lutin, car les premiers mineurs à avoir tenté de l’extraire pensaient que cette réaction était le fruit d’un esprit maléfique.

Le cobalt est aujourd’hui l’un des métaux dont les réserves sont les plus critiques. La demande ne cesse d’augmenter en raison de son utilisation dans les batteries et aimants supraconducteurs. Les réserves sont estimées à 75 ans pour l’instant, mais si la demande continue de croître sur le même modèle, elles tomberont à 25 ans d’ici 2028.

60% du cobalt, soit La moitié des réserves mondiales est localisée dans le sud-est du Congo.80 % des mines de cobalt sont industrielles. Par contre, les 20% restants sont spécialisés dans l’extraction artisanal.

Réduire les émissions de CO2 en passant à l’électrique, tel est le nouveau crédo des États et des constructeurs qui peuvent d’ores et déjà se frotter les mains. Si l’on se réfère aux chiffres du cabinet JATO Dynamics, la barre des 2 millions de voitures électriques vendues dans le monde a été franchie en 2018. Selon les prévisions, la production mondiale devrait atteindre les 350.000 tonnes en 2030, soit une augmentation de 70% par rapport à 2016.

 

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