MEEA-Projet Grande Muraille Verte : 15 milliards de nos francs pour reverdir le Burkina Faso
Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger BARO a procédé le lundi 13 novembre 2023 à Manga dans la région du Centre-Sud au lancement officiel du projet «Grande Muraille Verte, reverdir le sahel au Burkina Faso». Il avait à ses côtés la Gouverneure de la région, le Chief Executive Officer (CEO) de Tree Aid, la structure responsable de cet important projet.
Les structures administratives de la région, les membres du Conseil de Cabinet du ministère et les responsables des structures techniques de mise en œuvre du projet ont tous été témoins de cette cérémonie qui a servi de rampe de départ du projet. Le Burkina Faso a adhéré à l’Initiative Grande Muraille Verte depuis ses débuts, et le pays a ratifié en 2015, la convention pourtant création de son Agence Panafricaine. C’est un engagement du pays pour la lutte contre la désertification et la promotion de la gestion durable des terres.
En tant qu’ONG de développement intervenant au Burkina Faso, Tree Aid de l’avis de Tom Skirrow, Chief Executive Officer (CEO), a le devoir de venir en appui au pays pour la réalisation de ses objectifs dans ce sens. D’où l’initiation du Projet Grande Muraille Verte, reverdir le Sahel au Burkina Faso. C’est un projet qui s’appuie sur les bases et acquis d’un autre projet de Tree Aid, Weoog-Paani, que l’ONG met en œuvre en partenariat avec le Ministère en charge de l’Environnement, pour responsabiliser les collectivités territoriales dans la gestion de leurs forêts.
L’objectif principal du projet Grande Muraille Verte, reverdir le sahel au Burkina Faso est de contribuer à l’atteinte des objectifs de l’initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel, en restaurant les zones forestières et agricoles dégradées et en séquestrant le gaz carbonique (CO2) dans les zones forestières désignées, en offrant des bénéfices carbone et non carbone aux communautés locales. Le projet est mis en œuvre dans 37 sites forestiers d’une superficie totale de 31 863,5 ha, situés dans 23 communes réparties dans 4 régions : Nord, Centre-Sud, Est et Centre-Est. Il cible les habitants des villages riverains aux sites forestiers, qui vivent dans la pauvreté et dépendent largement de l’agriculture de subsistance.
C’est pourquoi en procédant au lancement officiel du projet, le ministre de l’Environnement, de l’Eau et l’Assainissement, Roger BARO a exprimé toute sa satisfaction et celle du gouvernement de Transition, car ce projet va en droite ligne avec l’objectif stratégique OS 4.5 du plan d’action pour la stabilisation et le développement : « Inverser la tendance de la dégradation de l’environnement et des ressources naturelles pour favoriser la résilience climatique et la réduction des émissions des gaz à effet de serre », qui accorde une place de choix aux questions de préservation environnementales.
D’un coût global de 25,3 millions de dollars US soit un peu plus de 15 milliards de FCFA, pour une durée de 8 ans, les bénéficiaires directs du projet sont constitués de 5000 ménages de 185 villages riverains des sites forestiers. Le projet assurera :
– la plantation d’enrichissement sur 12 000 ha répartis dans les 37 sites forestiers avec 6 millions d’espèces locales identifiées par les communautés locales ;
– la promotion des systèmes agroforestiers à travers la culture d’espèces ligneuses et pourvoyeuses de produits forestiers non ligneux sur plus de 950 ha ;
– la collecte des eaux de pluie et la conservation des sols ;
– la mise en place de 23 pépinières ;
– la production de 350 000 litres d’engrais liquide pour l’entretien des plants ;
– la construction de 35 Boulis ;
– la construction de 2 000 km de routes d’accès ;
– l’appui institutionnel aux communes.
Le ministre Roger BARO a traduit toute la disponibilité de son département à accompagner la mise en œuvre du projet. En rappel, Tree Aid est une ONG britannique dont le siège est établi à Bristol en Angleterre depuis 1987. Son bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest est basé à Ouagadougou au Burkina Faso depuis 1997 et couvre cinq pays : le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Niger et le Sénégal.
La vision de l’ONG est de « Voir se développer de façon durable des communautés épanouies dans les zones arides d’Afrique ». Elle s’est donnée pour mission de « permettre à des personnes vivant dans les zones arides en Afrique à déverrouiller le potentiel de l’arbre afin de réduire la pauvreté et protéger l’environnement ».
DCRP/MEEA