En début d’année, l’Autorité kényane de régulation de l’énergie et du pétrole (EPRA) indiquait que le prix du carburant à la pompe continuerait de baisser au cours des semaines à venir.
Dans une note qu’elle a adressée mardi 31 janvier au ministère chargé du Pétrole au Kenya, l’Autorité de régulation de l’énergie et du pétrole (EPRA) a alerté les autorités quant à l’éventualité d’une hausse des coûts du carburant à la pompe d’ici mars prochain.
Cette intervention s’appuie sur le constat du retard de certaines démarches entreprises par les autorités dans le cadre de l’importation de carburant. En effet, pour régler la question de l’approvisionnement énergétique, le Kenya prévoit de signer un accord avec un pays capable de lui fournir du carburant.
Les formalités engagées dans ce sens n’ayant pas encore abouti, l’Etat devrait reconsidérer sa position et maintenir son plan actuel consistant à s’approvisionner à travers un négociant en pétrole désigné à la suite d’un appel d’offres.
L’EPRA s’attend à ce que le potentiel changement dans la politique d’importation de carburant, cumulé au retard du lancement de l’appel d’offres, entraîne un surcoût qui va se répercuter sur le prix du carburant à la pompe.
« L’importation prévue du carburant via un arrangement de gouvernement à gouvernement n’a pas encore été conclue, ce qui a retardé l’appel d’offres pour mars 2023. L’Epra note en outre que ce retard a entraîné des délais d’importation très serrés, qui, si aucune mesure n’est prise immédiatement, pourraient entraîner des taux élevés de primes de fret. En conséquence, les prix à la pompe seraient impactés négativement », prévient le régulateur.
L’EPRA a appelé à la prise de mesures pertinentes pour lever les barrières qui bloquent la mise en œuvre du plan d’approvisionnement décidé par l’Etat. Elle pointe notamment du doigt les lenteurs réglementaires.
Agence ecofin