Hausse du prix des hydrocarbures au Burkina : une première qui invite à trouver une alternative au pétrole

Le gouvernement a autorisé l’augmentation des prix des hydrocarbures au Burkina Faso ce mercredi 11 mai 2022. Avec une augmentation de 100 FCFA, le nouveau prix des hydrocarbures rentre en vigueur le 12 mai 2022. Cette décision est une première en matière d’inflation des prix au pays des hommes intègres et suscite de nombreuses interrogations.

Le ministre en charge du commerce Abdoulaye Tall à l’issue du Conseil des ministres du 11 mai 2022 a déclaré que le gouvernement n’avait d’autre choix que d’augmenter le prix des hydrocarbures pour réduire les exportations illégales. Cette augmentation ne doit pas occulter les conséquences de la guerre en Ukraine sur l’économie mondiale. Le Burkina Faso n’avait pas d’autres choix que de s’y plier.

L’augmentation du prix des hydrocarbures doit amener à une réflexion sur d’autres sources d’énergies alternatives au pétrole en raison de la diminution des réserves de l’or noir.

Le manque des ressources naturelles, oblige l’économie mondiale à s’adapter très rapidement.

Les énergies susceptibles de remplacer le pétrole sont nombreuses. Pour un pays comme le Burkina Faso il serait judicieux d’orienter des recherches vers la biomasse qui est une énergie en provenance des végétaux et est très prometteuse. L’avantage est qu’on peut la stocker mais les capacités énergétiques sont plus faibles que les hydrocarbures. De plus les quantités utilisables sont limitées par la surface disponible. Elle regroupe le bois énergie, le biocarburant produit à partir de produits agricoles.

La recherche pourra aussi s’orienter vers la fusion thermonucléaire. Elle consiste à reproduire le processus de formation d’énergie dans les étoiles et du soleil. La quantité infinie du combustible sur terre représente un avantage considérable.

Le Burkina Faso et plusieurs autres pays africains gagneraient à unir leurs efforts dans de grands ensembles régionaux comme l’Union économique et monétaire (UEMOA), la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ou encore la Communauté des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) en créant des fonds pour financer des recherches innovantes dans ces alternatives du pétrole. Une action qui pourra libérer le pays contrôle des puissances occidentales.

Bessy François SENI

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