La construction du terminal d’importation de GNL à Tema a été initiée dans le cadre d’une politique de renforcement de la sécurité énergétique du pays. Mais les travaux ont connu un important retard.

Au Ghana, le régulateur du secteur pétrolier (NPA) a annoncé, mardi 20 février, que la mise en service du terminal d’importation de GNL en cours de construction au port de Tema, une localité de la côte atlantique située à 25 kilomètres à l’est d’Accra, la capitale du Ghana, devrait intervenir d’ici la fin de l’année.

Ce développement intervient alors que les travaux lancés en 2018 et initialement prévus pour s’achever vers le milieu de 2020, ont connu un important retard dans un contexte de défis économiques au Ghana.

Lors d’une récente conférence énergétique au Caire, Mustapha Abdul-Hamid, le PDG de NPA a annoncé qu’un accord de fourniture de gaz avait été conclu entre le gouvernement du Ghana et Equatorial Guinea LNG (EG LNG), une joint-venture entre Marathon Oil Corp, Sonagas et Marubeni.

Le responsable n’a pas fourni les détails opérationnels concernant ce deal qui devrait aider le Ghana à sécuriser ses approvisionnements en électricité jusqu’en 2030 alors que l’État rencontre des difficultés à garantir des approvisionnements gaziers stables en provenance du Nigéria à travers le West African Gas Pipeline (WAGP).

L’opérationnalisation du terminal d’importation de GNL de Tema, considéré comme l’un des plus importants du genre en Afrique subsaharienne, est cruciale pour la stratégie de sécurité énergétique du Ghana dont le gaz compte pour 28,2 % du bouquet énergétique.

En octobre 2023, une pénurie de ce combustible a entraîné une importante panne d’électricité soulignant le déficit en électricité du pays. Selon les estimations de Statista, la demande d’électricité au Ghana devrait atteindre les 36,5 milliers de gigawattheures d’ici la fin de la décennie, contre environ 21,3 milliers de gigawattheures en 2021.

Agence ecofin