Enfants mineurs au Burkina :  L’argent qui compromet l’avenir

Au Burkina Faso, le taux d’enfants travailleurs est estimé à 51% selon le rapport national du ministère du Genre sur la traite des personnes de 2020. Parmi ces enfants travailleurs, on rencontre un bon nombre sur les sites d’orpaillage.

Des enfants de moins de 15 ans descendent sous terre, dans des tunnels à peine plus larges que leur corps ; Ils transportent des charges plus lourdes que leur propre poids ;
Ils utilisent du mercure toxique à mains nues pour extraire l’or ;
Ils pataugent à longueur de journée dans l’eau à tamiser le sable pour trouver la pierre précieuse.

Travailler dans les mines est dangereux sous toutes ses formes pour les enfants.

Sur le plan physique, les enfants subissent un coup sur leur croissance à cause des charges lourdes et des travaux pénibles.

Au niveau psychologique et moral Souvent, le travail des enfants dans les mines leurs portent préjudice. Il se déroule dans la plupart du temps dans des zones où les lois, les écoles et les services sociaux sont inexistants. C’est aussi un lieu où l’aide aux familles et communautés n’existent pas et où la « poussière et les détonations » engendrent des abus liés à l’alcool, aux drogues ou à la prostitution.

Malgré des campagnes de sensibilisation, le phénomène a la peau dure. Même s’il disparaît pour un temps, le travail des enfants a tendance à revenir à chaque fois qu’on baisse la garde.

Les enfants mineurs court de grands risques d’accidents et/ou de maladies. Chaque année, un nombre inconnu d’enfants perdent la vie. Les risques sont si évidents et si extrêmes qu’aucune excuse, même la pauvreté ne saurait être invoquée pour justifier l’existence du travail des enfants dans les mines.

Cette forme de travail  des enfants est un sérieux problème qu’il faut résoudre en toute urgence. Il demande de ce fait la mobilisation de tous. Il est de la responsabilité des communautés, de l’Etat, des organisations internationales et nationales du droit de l’enfant, de la société civile et surtout des parents.   

Alima KIEMA (Stagiaire)

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