COP 27 : Les pays en voie de développement réclament des actions concrètes aux pays riches

Cette année, la COP est accueillie et présidée par l’Egypte, pays d’Afrique au poids géopolitique non négligeable. L’un des enjeux climatiques est d’arriver à contenir le réchauffement de la planète en dessous de 1,5 °C d’ici la fin du siècle. Pour l’instant, la trajectoire serait plutôt autour de 2,8 °C. Les autres objectifs de la COP 27 sont de rehausser les engagements des États, de mieux financer les pays pauvres dans leur lutte contre le changement climatique, mais aussi les indemniser face aux dégâts irréversibles.

Entre intensification des événements climatiques extrêmes, tensions géopolitiques et pressions des pays pauvres pour obtenir un soutien financier : tour d’horizon des principaux enjeux qui animeront les négociations de la COP 27. COP 27, qui se tient du 7 au 18 novembre à Charm el-Cheikh en Egypte.

De nombreux pays de ce continent, et plus largement les pays en voie de développement, vont profiter de cette configuration pour faire entendre leurs voix et, in fine, peser un maximum dans les négociations.

Une mobilisation motivée par une réalité très concrète : d’après un récent rapport, 79 % des décès enregistrés depuis 1991 et 97 % du nombre total de personnes touchées par des événements climatiques extrêmes l’ont été dans les pays en développement. En 30 ans, ces phénomènes hors normes auraient plus que doublé selon cette étude, faisant plus de 676.000 morts.

L’objectif de ce rendez-vous planétaire, qui rassemble 200 pays, est donc de donner un nouveau souffle à la lutte contre le réchauffement climatique et ses impacts. Durant cette COP africaine, les pays du Sud et en particulier ceux du continent vont réclamer des dédommagements financiers pour faire face aux catastrophes.

Antonio Guterres, le Secrétaire général de l’Onu, n’y est d’ailleurs pas allé par quatre chemins dans son discours d’ouverture de la conférence pour montrer la nécessité de cette coopération en pays riche et pays en voie de développement. Selon le n°1 des Nations unies, l’humanité doit choisir entre “coopérer ou périr”, c’est-à-dire entre “un pacte de solidarité climatique” et “un pacte de suicide collectif.”

Antonio Guterres suggère de créer un mécanisme qui puisse alléger la dette des pays touchés par les catastrophes naturelles quand ils n’ont pas les moyens de faire face aux dommages.
L’augmentation des dégâts climatiques cause un endettement croissant des pays en développement.

Selon lui, il pourrait s’agir d'”un mécanisme d’échange de la dette contre des investissements dans la réhabilitation”.

Macky Sall, le président en exercice de l’Union Africaine veut voir en Charm-el-Cheikh, “pour les pays développés comme pour les pays en développement, […] une occasion d’écrire l’histoire […] en assumant et en honorant les engagements, notamment les 100 milliards de dollars destinés à soutenir les efforts d’adaptation des pays en développement.”

L’année dernière à la COP26, en Ecosse, les pays riches avaient reporté l’idée de la création d’un fonds destiné à financer les conséquences du réchauffement du climat sur les pays à faibles revenus priorisant ainsi, un dialogue préalable autour du sujet.

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