Malgré son importante production annuelle d’or, la RDC, comme beaucoup d’autres producteurs africains du métal jaune, ne dispose pas d’une raffinerie sur son territoire. La situation contribue à alimenter les circuits illicites d’exportation auxquels Kinshasa tente de mettre fin.
La mise en service de la première raffinerie congolaise d’or à Bukavu est reportée à une date indéterminée. Alors que l’inauguration était prévue le 26 juillet, le permis autorisant son propriétaire à exploiter la raffinerie a été annulé, selon une décision du ministère des Mines de RDC en date du 24 juillet.
Selon les détails relayés par Bloomberg, la ministre des Mines, Antoinette N’Samba Kalambayi, reproche à Congo Gold Raffinerie Sarl le non-respect de « ses obligations sociétales ». La société détenue à parts égales par l’homme d’affaires congolais Dieudonné Kasembo Nyembo et par Yasin Somji, a 30 jours pour faire appel.
Il faut souligner que la décision de madame N’Samba Kalambayi est en contradiction avec un communiqué de sa propre cellule de communication publié le 12 juin dernier. Il y était notamment fait mention du « feu-vert » de la ministre pour le démarrage effectif de la production en juillet. Pour le moment, d’autres informations ne sont pas disponibles sur les raisons d’une telle volte-face.
Pour rappel, les travaux de construction de la raffinerie en question ont commencé en 2019 dans l’est du pays. L’installation a une capacité de production mensuelle de 2 tonnes d’or et devait être alimentée grâce aux mines artisanales de la province du Sud-Kivu.
C’est dans cette même province qu’une coentreprise entre l’État congolais et une société émiratie opère depuis janvier 2023. Primera Gold RDC a déjà exporté 2 tonnes d’or artisanal au premier semestre vers les Émirats arabes unis où la production doit être raffinée.
Agence ecofin