Selon la World Nuclear Association, la Namibie est le deuxième producteur mondial d’uranium avec 5 753 tonnes en 2021, derrière le Kazakhstan. Sur le continent africain, le pays est suivi du Niger (7ème mondial) dont les mines ont livré 2 248 tonnes la même année.
La production mondiale d’uranium devrait connaitre un taux de croissance annuel composé de 4,46 % entre 2022 et 2026. C’est ce que révèle un rapport publié en décembre 2022 par ResearchAndMarkets qui précise qu’elle atteindra 66 320 tonnes en 2026, contre 55 690 tonnes en 2022.
Cette augmentation sera soutenue par plusieurs facteurs, dont l’augmentation des capacités nucléaires dans le monde. Pour produire une énergie avec le moins d’émissions de gaz à effet de serre possible, plusieurs pays renforcent leurs investissements dans le secteur.
La Chine pourrait par exemple devenir le plus grand producteur d’énergie nucléaire au monde d’ici 2030. Sa capacité nucléaire installée devrait ainsi passer de 34 GW en 2016 à 111 GW en 2030, selon l’Agence Internationale de l’Énergie. En France, le président Emmanuel Macron a annoncé en février 2022 la construction d’au moins six réacteurs nucléaires d’ici 2050 pour un investissement estimé à 46 milliards d’euros.
Conscients de cette croissance de la demande, il faut souligner que d’importants pays producteurs se préparent déjà à en profiter, particulièrement en Afrique. Sur le continent, les deux principaux producteurs (Namibie et Niger) préparent actuellement le redémarrage de mines placées en maintenance et entretien il y a quelques années ou la construction de nouvelles mines, avec le concours de compagnies minières canadiennes et australiennes notamment.