La Namibie est l’un des plus grands producteurs mondiaux d’uranium. Relativement délaissé après la baisse des prix du métal ces dernières années, le secteur attire à nouveau des investisseurs soucieux de se positionner pour profiter du regain d’intérêt pour le nucléaire.
En Namibie, la junior minière canadienne Madison Metals a annoncé le mardi 13 septembre son entrée au capital de la junior minière locale Namibia Nuclear Corporation (NNC), détentrice d’un portefeuille d’exploration sur l’uranium.
Sous réserve d’une due diligence positive, Madison Metals obtiendra 24 % d’intérêts dans la société en échange de l’émission de 2 millions d’actions ordinaires en faveur de NNC, associée à une contrepartie financière de 2 millions $.
Par ricochet, cet investissement donne à Madison Metals une participation de 23 % dans la licence minière 121, contiguë à un permis d’exploration (7011) déjà détenu par la société canadienne en Namibie. Les deux titres miniers sont voisins, apprend-on, de deux des plus grandes mines du pays, Rössing et Husab, seules à produire actuellement de l’uranium.
Le renforcement de la présence de Madison Metals en Namibie n’est pas anodin. L’intérêt des investisseurs pour ce pays, l’un des principaux producteurs d’uranium sur le plan africain et mondial, se renforce depuis quelques mois, dans un contexte de regain d’intérêt pour le nucléaire et donc pour l’uranium, considéré au même titre que le cuivre ou le cobalt comme essentiel pour la transition énergétique.
« La stratégie de Madison consistant à acquérir des concessions très prometteuses dans une juridiction de premier plan en matière d’uranium offre à la société l’occasion de s’imposer comme un acteur clé de l’industrie de l’uranium », a commenté le PDG Duane Parnham.
En cas d’accord d’ici la fin de l’année, les travaux d’exploration sur le permis 121 pourraient être accélérés en 2023, car le financement constitue un obstacle important aux activités des juniors minières africaines. Cotée sur deux places financières, dont le Canadian Securities Exchange, Madison Metals est en effet exposée à une base d’investisseurs plus importante que Namibia
Agence Ecofin