En Guinée, l’Etat met la pression sur les compagnies présentes à Simandou, afin qu’elles développent les infrastructures nécessaires pour exploiter les milliards de tonnes de minerai de fer du gisement. D’autres projets miniers dans la région se préparent à profiter de ce désenclavement imminent.
En Guinée, la junior minière australienne Arrow Minerals a annoncé le mercredi 13 juillet la signature d’un protocole d’accord avec Amalgamated Minerals. Il s’agit d’une société enregistrée à Singapour et unique propriétaire du permis d’exploration 22967 à l’extrême nord du gisement géant de fer Simandou.
Les deux parties vont entamer des négociations sur une prise de participation majoritaire d’Arrow Minerals dans ledit projet de minerai de fer dénommé Simandou Nord. Sous réserve d’une due diligence positive et d’un accord définitif d’ici septembre, Arrow va obtenir 33,3 % d’intérêts dans Amalgamated en échange de l’émission de 500 millions d’actions ordinaires.
La société pourra ensuite porter cette participation indirecte dans Simandou Nord à 60,5 % en finançant sous 24 mois 2,5 millions de dollars en divers travaux d’exploration. Il faut noter que l’intérêt d’Arrow Minerals pour ce permis d’exploration intervient alors que le gouvernement guinéen s’efforce de faire entrer en production le gisement Simandou d’ici 2025.
Le succès de cette entreprise, pour laquelle Conakry met depuis quelques mois la pression sur Rio Tinto et Winning Consortium Simandou (les deux sociétés actives sur les quatre blocs du gisement de 4 milliards de tonnes de minerai de fer), nécessitera la construction d’infrastructures ferroviaires et portuaires. Ces installations qui, selon l’accord-cadre tripartite signé en mars dernier peuvent servir à d’autres sociétés minières actives dans la région, pourront donc profiter à Arrow en réduisant le coût de développement d’une future mine.
« Le projet de minerai de fer de Simandou North permet à Arrow de participer au développement d’une région où, jusqu’à présent, les richesses minérales sont restées bloquées en raison de contraintes infrastructurelles. L’émergence d’un engagement combiné entre le gouvernement et l’industrie ouvre la voie à Arrow », confirme d’ailleurs Hugh Bresser, DG de la société.
Pour rappel, Arrow Minerals est présente en Afrique de l’Ouest depuis quelques années, surtout sur les projets aurifères Vranso, Dassa, Boulsa, Nako et Hounde South.
Agence Ecofin