Sur le sol mozambicain, l’australien Triton Minerals travaille à mobiliser les fonds nécessaires (99,4 millions de dollars) pour faire entrer en production son actif de graphite Ancuabe d’ici 2023. Il devra cependant composer avec les menaces d’ordre sécuritaire.
La compagnie minière Triton Minerals a signalé mardi 14 juin une attaque terroriste survenue la semaine dernière sur le site de son projet de graphite Ancuabe au Mozambique. Les affrontements ont notamment causé la mort de deux agents de sécurité selon les détails relayés par Mining Weekly et plusieurs médias internationaux.
« La direction et les employés de Triton sont dévastés par la perte de nos collègues et nous nous concentrons sur le soutien à notre main-d’œuvre dans la région, ainsi qu’à leurs familles », déclare le directeur exécutif de la compagnie, Andrew Frazer.
Soulignons que le nord-est du Mozambique où se situe le projet est en proie à des violences terroristes depuis 2017. Suite au drame, la cotation de l’australien sur la place de marché ASX a été suspendue. Il réitère néanmoins son engagement à développer son projet de graphite et fait savoir qu’aucun dégât d’ordre matériel n’est à constater sur le site de la future mine.
Pour rappel, Triton Minerals étudie depuis peu une stratégie de développement en deux étapes d’Ancuabe. La première permettrait de produire annuellement 5 000 à 8000 tonnes de concentré de graphite jusqu’en 2024, grâce à une usine pilote commerciale (CPP). L’année suivante, soit en 2025, la production augmentera pour atteindre, immédiatement ou progressivement, 60 000 tonnes de concentré, comme prévu dans l’étude de faisabilité de 2017.
source Ecofin Agence