La compagnie minière De Beers, active dans la production de diamants en Afrique australe et au Canada, a annoncé le mercredi 18 mai un chiffre d’affaires provisoire de 604 millions de dollars pour la 4ème session de ses ventes de diamants en 2022. Il s’agit d’une progression par rapport aux 566 millions $ du cycle précédent, et d’une hausse de 57 % en glissement annuel.
Pour Bruce Cleaver, PDG de la filiale d’Anglo American, ce résultat est lié à « la forte demande des consommateurs pour les bijoux en diamant aux États-Unis ». Une situation à mettre en parallèle avec l’interdiction plus tôt cette année par Washington du négoce sur le territoire américain des diamants d’Alrosa, principal exportateur russe de diamants et rival de l’entreprise sud-africaine, en représailles à l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
Si les pays où De Beers extrait ses diamants peuvent être exposés à ces profits à travers les redevances minières, ou leur participation directe au capital de la compagnie comme c’est le cas du Botswana, le premier producteur africain a récemment mis en garde contre les risques liés à l’absence russe du négoce mondial des diamants. L’insuffisance de l’offre conjuguée à la hausse logique des prix pourrait en effet pousser les consommateurs vers les diamants synthétiques.
A cette date, notons que le groupe De Beers a généré depuis le début de l’année un chiffre d’affaires de 2,4 milliards de dollars, avec un pic à 660 millions $ atteint lors du premier cycle de 2022.
Agence Ecofin