Le fabricant d’équipements, Trident SA, propose désormais des batteries au lithium pour les locomotives utilisées dans l’exploitation minière souterraine. C’est du moins la nouvelle relayée la semaine dernière par le média Mining Weekly, après une visite sur l’un des sites de l’entreprise en Afrique du Sud, à Germiston plus précisément.
Ainsi, apprend-on, elle a décidé de capitaliser sur les avantages fournis par la technologie du lithium en étudiant les possibilités pour l’utilisation des batteries au lithium comme alternative aux batteries plomb-acide traditionnelles utilisées dans les locomotives.
Selon le directeur du marketing mondial de Trident, Simon Lewis, les batteries au lithium présentent de nombreux avantages en comparaison à celles en plomb. Par exemple, un seul bloc de batterie au lithium serait nécessaire par locomotive au lieu des deux batteries au plomb habituelles. Aussi, les batteries au lithium se chargent beaucoup plus facilement, une caractéristique qui les rendent plus pratiques pour l’exploitation minière. Leur durée de vie est par ailleurs de 10 ans, contre quatre à cinq ans pour une unité au plomb.
Si donc cette nouvelle technologie a de nombreux atouts pour s’imposer sur le marché, il faut noter que l’approvisionnement en lithium pourrait constituer un grand défi. En effet, l’intérêt pour ce métal d’avenir ne sera que plus important alors que les géants de l’automobile cherchent également à sécuriser leurs sources d’approvisionnement.
Selon une étude conduite en 2020 par l’agence minière nationale chilienne (Cochilco), la demande mondiale pour le lithium devrait atteindre près de 2 millions de tonnes en 2030, dont 79 % proviendraient du secteur automobile.
Pour les pays africains qui cherchent à se positionner sur le marché du lithium, c’est donc une raison de plus pour aller au bout de leurs efforts. Sur le continent, seul le Zimbabwe produit du lithium pour le moment. Cependant, de nombreux projets sont en développement notamment Manono en RDC, Ewoyaa au Ghana ou encore Goulamina au Mali.
Le premier est piloté par l’australien AVZ Minerals tandis que le deuxième est développé par la junior minière Atlantic Lithium et devrait livrer annuellement 300 000 tonnes de concentré de spodumène titrant 6 % d’oxyde de lithium sur 11 ans. Quant au troisième, piloté par l’australien Firefinch, son entrée en production est maintenant attendue début 2024 et il devrait livrer une moyenne annuelle de 726 000 tonnes de concentré de spodumène, sur une durée de vie de la mine de 21 ans.
Source Agence Ecofin