Le Cameroun affronte une crise silencieuse mais lourde : celle de la viabilité financière de son réseau électrique. Eneo, concessionnaire du service public, ploie sous 800 milliards FCFA de dettes, dont 500 milliards envers ses fournisseurs.

Un déséquilibre né de pertes techniques (14%) et commerciales (14%), d’une vétusté du réseau et d’un gel tarifaire vieux de plus de dix ans.

Résultat : une trésorerie sous tension et des retards de paiement qui menacent toute la chaîne énergétique.

Face à cela, le gouvernement déploie un plan de redressement structuré à l’horizon 2026 :

Rachat des parts d’Actis et restructuration d’Eneo ;

Création d’un fonds de stabilisation des paiements publics ;

Hausse progressive des tarifs moyenne tension (+10 %/an jusqu’en 2026) ;

Réinvestissement massif dans le réseau pour atteindre un rendement de 90 % d’ici 2030.

Un virage nécessaire pour restaurer la confiance, attirer l’investissement privé et garantir la continuité du service.

Le succès de cette opération conditionnera la stabilité énergétique du Cameroun — et, au-delà, sa capacité à accompagner la croissance économique d’une population en pleine expansion.

Africa Energia

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