Burkina-Système National d’Information sur l’Eau : Les acteurs en séance de jaugeage dans la région du Djoro

Plus de 152 000 litres d’eau passe par seconde sous le pont du fleuve Bougouriba situé entre Diebougou et Djikologo dans la région du Djoro. Ce débit a été mesuré le lundi 13 Octobre 2025, en présence du Ministre de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement Roger BARO, à l’occasion d’une séance de jaugeage d’une brigade de veille composée de techniciens hydrologues de la direction régionale et de la direction Générale des ressources en eau.
Ce jaugeage est une activité régalienne qui se mène au quotidien sur les stations hydrométriques qui ont vu leurs capacités actions se renforcer grâce au Programme d’Approvisionnement en Eau Potable et d’Assainissement( PAEA).
Le PAEA a, en effet, doté en juillet 2024, la Direction Générale des Ressources en eau et des directions régionales chargées de l’eau, en matériels de pointe d’une valeur de 1 364 233 360 FCFA afin de renforcer le Système National d’Information sur l’eau (SNIEau). Le matériel est composé entre autres de profileurs acoustiques de vitesse par effet Doppler, de débitmètres, de courantomètres pour la mesure de la vitesse et du débit des cours d’eau ; de barques aluminium marine, de moteurs hors-bord pour les mesures de débits pendant la période des hautes eaux , des caisses à outils.
Le Ministre BARO est donc allé sur le terrain pour constater ce qui est fait de façon concrète avec ce matériel, et apprécier la qualité des informations collectées En quelques minutes d’essai pratique, le dispositif démontre toute son efficacité. L’information hydrologique est disponible chaque seconde. Cette station de mesurage montre que pour une hauteur de 8,12 mètres, nous avons 152 000 litres qui passent en une seconde sur ce cours d’eau.
𝗟’𝗶𝗻𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘀𝘂𝗿 𝗹’𝗲𝗮𝘂, 𝗺𝗼𝘁𝗲𝘂𝗿 𝗱𝗲 𝘁𝗼𝘂𝘁 𝗱𝗲́𝘃𝗲𝗹𝗼𝗽𝗽𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁
Ces informations disponibles de manière instantanée constituent un outil capital d’aide à la décision pour la construction d’ouvrages comme les barrages et les ponts de franchissements : ” Quand on veut planifier la réalisation des ouvrages de franchissement, il faut connaître le débit du cours d’eau . Actuellement, nous nous sommes inscrits avec la vision du camarade Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, pour construire beaucoup de barrages. Pour construire ces barrages-là, il faut la planification, il faut la connaissance des ressources en eau. C’est un domaine qui n’est pas forcément négligé, mais qui était méconnu. Donc, avec les équipements que nous avons, grâce au PAEA, on va passer à l’offensive pour mieux connaître ces ressources et maîtriser notre planification en termes de développement sur les infrastructures hydrauliques.” a indiqué le Ministre Roger BARO.
Au niveau national ce sont 114 stations qui sont installées dont 6 stations dans la région du Djoro. 50% de ces stations sont équipées d’instruments modernes à télétransmission, soit satellitaires ou à télétransmission GSM-GPRS.
Au delà de la portée nationale, les informations collectées par ces dispositifs profite aussi aux pays voisins. Ces informations sont partagées avec d’autres pays pour une gestion concertée de la ressource en eau entre les pays .
Avec ces efforts d’investissement pour la connaissance sur l’eau, le Burkina Faso se positionne parmi les meilleurs pays de l’Afrique tant en ressources humaines qu’en équipements en matière de disponibilité et de la diffusion de l’information sur l’eau.
Le Burkina Faso est de nos jours fortement sollicité par beaucoup de pays pour son expertise en matière d’hydrologie a laissé entendre le chef de service hydrologie, Vincent OUEDRAOGO.
DCRP/MEEA
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