Au Burkina Faso, l’exploitation des carrières de granite constitue une activité économique essentielle, notamment pour le secteur de la construction. Sa demande croissante, a conduit à une multiplication des sites d’exploitation dont la carrière de Pissy. Si cette activité contribue à répondre aux besoins en matériaux de constructions dans une capitale en plein expansion, elle pose également d’importants défis environnementaux et sociaux.

Située en plein cœur de la ville, la carrière de Pissy est en activité depuis 2006. Cependant, l’extraction continue a provoqué une fosse béante accentuant l’érosion des sols. Elle est désormais inutilisable pour toute autre activité, notamment agricole.

L’utilisation des technique artisanales comme le concassage manuel et la combustion de pneus libère une grande quantité de poussières et de polluants dans l’atmosphère. Ce qui affecte la qualité de l’air et de l’eau pour les populations locales.

Les vibrations et les bruits liés aux dynamitages et au concassage perturbent le quotidien des populations voisines. Ces nuisances ont des conséquences sanitaires, comme des troubles auditifs.

Les habitants des quartiers environnants signalent également une recrudescence des problèmes respiratoires, notamment liés à l’exposition prolongée aux poussières de silice.  

Une étude artisanale de ladite carrière publiée en Juillet 2021par netafrique.net encourage la fermeture du site comme moyen de diminuer ses impacts sur l’environnement : « Il faut fermer la carrière de granite de Pissy afin de protéger l’environnement et de protéger les habitants, les travailleurs des maladies, mais aussi de la biodiversité. »

Alima KIEMA