COP 29 : L’Afrique attend un financement conséquent
Les États africains comptent tirer leur épingle du jeu de cette COP 29 qui se tient depuis ce lundi 11 jusqu’au 22 novembre 2024, en bénéficiant de moyens financiers conséquents pour mieux faire face à la crise climatique qui les accablent.
C’est un secret de polichinelle. Le continent africain n’est responsable que d’environ 4% des émissions des gaz à effet de serre, principale cause de la crise climatique mondial, mais est le contient le plus exposé et le plus vulnérables aux conséquences dramatiques du dérèglement climatique. L’Afrique paie déjà un lourd tribut
7 millions de personnes frappées par les inondations
Les inondations d’une gravité exceptionnelle ont frappé depuis le début de l’année, près de 7 millions de personnes en Afrique centrale et de l’Ouest. Mille cinq cents d’entre elles ont péri. Le Tchad, le Niger et le Nigeria accusent les dégâts les plus importants. C’est avec de telles données que les représentants africains se rendent à la COP 29.
Cette COP 29 a la particularité de mettre le doigt sur l’une des questions majeures de la crise climatique. C’est le financement, et singulièrement pour les États à revenu faible comme la plupart des pays africains qui, malheureusement sont comptés parmi les plus exposés et les plus vulnérables.
La COP d’opportunité pour l’Afrique !
La 29e COP se concentrera sur l’augmentation du financement climatique pour les pays en développement, en veillant à ce que 100 milliards de dollars soient mobilisés chaque année d’ici 2025 et en spécifiant le calendrier, les conditions et les mécanismes de sa mise à disposition. Elle offre donc une opportunité au continent africains à remettre en branle la question du financement et de plaider pour un système plus équitable, qui permette aux nations africaines de définir leurs propres trajectoires de développement. Il est temps de reconnaître que la lutte de l’Afrique n’est pas une question de manque d’ambition. C’est beaucoup plus une question de manque de moyens financiers. Permettre au continent de bénéficier de ces moyens à la hauteur de la menace est le moyen d’ouvrir la voie à un avenir véritablement durable et inclusif pour le continent et le monde.
Hamidou TRAORE