Global Atomic veut lever 25 millions $ pour son projet d’uranium au Niger
Dasa peut livrer 68 millions de livres d’uranium sur 23 ans environ, permettant au Niger de consolider son statut de deuxième producteur africain d’uranium. Piloté par le canadien Global Atomic, le projet devrait entrer en service en 2026.
La compagnie minière Global Atomic a décidé de solliciter à nouveau les investisseurs actifs au Canada pour financer le développement de son projet d’uranium Dasa au Niger. Dans un communiqué publié le mardi 8 octobre, elle annonce un appel public à l’épargne destiné à lever 25 millions de dollars canadiens (18 millions USD) grâce à l’émission de nouvelles actions.
Toutefois, « en raison de la demande importante des investisseurs », Global Atomic a augmenté son offre publique de 25 millions à 35 millions CAD (25,6 millions USD). Si l’option de surallocation de 30 jours est exercée intégralement, le produit brut atteindrait 40,25 millions CAD.
Concrètement, la société prévoit désormais de vendre 29 167 000 unités (20 834 000 unités initialement) au prix de 1,20 dollar canadien l’unité. Chaque unité étant composée d’une action ordinaire Global Atomic et d’un bon de souscription permettant d’acheter de manière différée une action ordinaire supplémentaire à 1,50 dollar canadien.
Il faut souligner que les travaux en cours à Dasa s’inscrivent dans l’objectif phare de la compagnie visant à lancer la production d’uranium en 2026. Aucun détail n’a été fourni sur l’utilisation des fonds, mais une mise à jour publiée début octobre précise que la construction d’un logement de 60 personnes est bientôt terminée. Les travaux de terrassement pour un autre camp de base, d’une capacité d’accueil de 250 personnes, sont également terminés et les travaux de génie civil ont démarré. Les activités d’extraction du minerai d’uranium se poursuivent aussi.
Parmi les autres activités en cours et que le nouvel investissement peut accompagner, notons les négociations portant sur le financement des travaux de construction de la mine. Global Atomic est notamment en pourparlers avec des bailleurs de fonds pour une éventuelle coentreprise ou d’autres solutions de financement. La compagnie canadienne table aussi sur une facilité de crédit de 295 millions $ d’une banque de développement américaine en cours d’approbation et censée couvrir 60 % des coûts prévus pour le projet.
Rappelons que l’entrée en production de Dasa en 2026 devrait renforcer le statut du Niger comme l’un des principaux fournisseurs d’uranium sur le plan africain et mondial. Selon l’étude de faisabilité, Dasa peut livrer 68 millions de livres d’uranium sur 23 ans. Le Niger est en 2022 le 2e producteur africain et le 7e producteur mondial d’uranium, selon World Nuclear Association.
Agence ecofin