Barrick Gold est propriétaire de la plus grande mine d’or du Mali. Quatre de ses employés locaux ont été arrêtés dans le pays la semaine dernière, dans un contexte de négociations avec le gouvernement sur la poursuite de l’exploitation de l’or.

Au Mali, Barrick Gold a annoncé le 1^er septembre un accord avec les autorités locales pour mettre fin aux litiges relatifs à l’exploitation de l’or au complexe Loulo-Gounkoto. Cela intervient plus d’un an après l’adoption d’un nouveau code minier, précédé d’un audit des mines d’or qui a révélé un manque à gagner allant jusqu’à 1 milliard de dollars pour l’État.

Il faut souligner que la divulgation des détails de l’accord, prévue prochainement, peut apporter des éléments de réponse à la question de l’application du nouveau code minier aux mines existantes. Adoptée en 2023, la nouvelle loi introduit une participation de 5 % dans les mines pour les investisseurs locaux, tout en augmentant la part de l’État à 30 %, contre un maximum de 20 % auparavant. L’accord pourrait aussi être l’occasion pour le gouvernement de récupérer une partie du manque à gagner de 300 à 600 milliards FCFA révélé par l’audit minier.

Le partenariat avec le Mali a déjà vu Barrick investir 10 milliards de dollars au Mali depuis 30 ans environ, précise la compagnie canadienne. Barrick exploite la plus grande mine d’or du pays, qui livre annuellement près de 700 000 onces.

« Les négociations actuelles se sont révélées difficiles, mais nous sommes encouragés par le fait que le gouvernement reconnaît l’importance d’assurer la viabilité à long terme du complexe Loulo-Gounkoto en tant que contributeur substantiel à l’économie malienne », a déclaré Mark Bristow, PDG du deuxième producteur mondial d’or.

Pour rappel, quatre employés de Barrick ont été arrêtés la semaine dernière au Mali, mais la compagnie n’a toujours pas communiqué sur leur situation. Avec la signature d’un accord avec le gouvernement, il faudra attendre de voir si ces employés sont libérés.

Agence ecofin