Moab Minerals fait son entrée dans le secteur africain de l’uranium, sur fond de hausse de la demande mondiale
Après avoir atteint environ 106 dollars la livre, le prix de l’uranium pourrait augmenter à 150 dollars d’ici 2025-2027, selon Shaw and Partners. Ce contexte et ces perspectives favorables entrainent une multiplication de nouveaux projets sur le continent africain qui attire de nouvelles compagnies.
Moab Minerals a conclu un accord pour acquérir 81,85 % de participation dans la société Linx Resources qui détient en Tanzanie un portefeuille d’actifs d’uranium avancés, comprenant les projets Manyoni et Octavo. La compagnie cotée à la bourse australienne ASX et détenant jusque-là des projets d’uranium et de vanadium aux États-Unis étend ainsi ses activités en Afrique où on assiste depuis plusieurs mois à un regain d’activité du secteur uranifère.
« Nous sommes très heureux d’annoncer l’acquisition de projets d’uranium d’aussi fort potentiel […]. Avec le prix actuel de l’uranium à un niveau record de près de 92 dollars par livre, c’est une matière première passionnante à explorer », a commenté son DG Malcolm Day mardi 12 mars.
Selon les détails lus par Agence Ecofin, le projet Manyoni a fait par le passé l’objet de travaux d’exploration qui ont conduit à une déclaration de ressources minérales JORC de 20,5 millions de livres à une teneur de 147 ppm. Quant au projet Octavo, il est adjacent à un gisement de classe mondiale (Nyota) détenu dans la zone par le russe Rosatom. En échange de l’acquisition, Moab Minerals paiera une contrepartie en plusieurs étapes, dont certaines sont conditionnées aux résultats obtenus lors de l’exploration des projets.
Alors que la hausse actuelle des prix de l’uranium, portée par plusieurs facteurs, dont le retour en grâce de l’énergie nucléaire qui devrait durer au moins dix ans selon certains analystes, plusieurs compagnies s’activent pour développer de nouveaux projets en Afrique. Les pays qui comptent pour le moment le plus grand nombre de projets en cours sont le Niger et la Namibie, les deux principaux producteurs africains du combustible nucléaire. Si son sous-sol est également riche en uranium, la Tanzanie est plus connue dans le secteur minier pour d’autres ressources comme l’or (un des plus grands producteurs en Afrique) ou encore le graphite.
Agence ecofin