Le Burkina Faso connait une croissance significative de ses activités minières ces 10 dernières années. Ces activités sont essentiellement basées sur l’exploitation de l’or.  Selon le ministère en charge des mines, le Burkina Faso compte à ce jour plus de 600 sites actifs d’exploitation artisanale, 15 mines aurifères industrielles. 

Une bonne partie de la population vit de cette activité. De nos jours le secteur contribue à près de 20% des recettes de l’Etat, soit 540 milliards de FCFA en 2022 selon les chiffres disponibles.  Derrière ces chiffres se cachent cependant d’autres préoccupations. Il s’agit des répercussions socio-environnementales du secteur.

Sur le plan de l’environnement, les activités minières au Burkina Faso entrainent une dégradation significative des écosystèmes locaux. L’utilisation intensive de produits chimiques tels que le cyanure et le mercure dans le processus d’extraction des minerais peut contaminer les sols et affecter la qualité de l’eau, mettant ainsi en danger la faune et la flore.

La déforestation liée à l’exploitation minière peut également entrainer la perte de la biodiversité. Ce qui compromet les habitats naturels et les équilibres écologiques. De plus, les déchets miniers peuvent générer des problèmes à court et à long terme liés à la mauvaise gestion des sites de stockage selon les spécialistes.

Du point de vue social, les communautés locales sont souvent confrontées à des défis. La relocalisation des populations pour faire place aux sites miniers peut entrainer la perte de terres agricoles et de résidences, perturbant les modes de vies. De plus, les inégalités dans la répartition des avantages issus de l’exploitation minière peuvent aggraver les tensions au sein des communautés sur l’accès aux ressources.

Pour atténuer ces conséquences, il serait important de promouvoir des pratiques minières durables. Il faudrait aussi renforcer la régulation environnementale et impliquer les communautés locales dans le processus décisionnel. Il est important de mettre l’accent sur la transparence dans la répartition des revenus générés par l’exploitation minière selon les spécialistes du domaine.

Alima KIEMA