Le 26 juillet 2023, un coup d’État a renversé le président nigérien Mohamed Bazoum. En réaction, les pays membres de la CEDEAO ont imposé des sanctions à la junte qui a pris le pouvoir, rendant difficiles les activités de transport et de logistique.
Au Niger, le groupe français Orano a avancé le début de ses activités de maintenance sur le site de SOMAÏR. C’est ce qu’il a annoncé vendredi 8 septembre, expliquant la suspension de la production d’uranium par la faiblesse de ses stocks de produits chimiques nécessaires au traitement du minerai.
En cause, indique la société, « la fermeture continue du principal corridor d’approvisionnement du Niger ». Depuis le coup d’État qui a porté au pouvoir une junte le 26 juillet dernier, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a en effet imposé une série de sanctions au pays, entravant le transport et la logistique avec notamment la fermeture de la frontière béninoise, point de passage majeur pour les marchandises venant ou en direction du Niger.
Selon les données de la World Nuclear Association, le Niger représente environ 4% de l’offre mondiale d’uranium, avec 2020 tonnes produites l’année dernière. Orano est le seul producteur du pays et l’arrêt de ses activités pourrait en affecter les performances économiques en 2023.
L’uranium nigérien alimente par ailleurs aussi le marché de l’énergie en Europe, notamment les centrales nucléaires françaises. Une baisse de l’approvisionnement pousserait donc l’Union européenne vers d’autres producteurs comme le Kazakhstan, le Canada et l’Australie.
Agence ecofin