Troisième producteur mondial de platine, le Zimbabwe exploite également des matières premières comme le lithium, les diamants ou encore l’or. Depuis plusieurs mois, l’Etat s’active pour tirer un meilleur profit de l’exploitation de ces richesses.
À partir du mois d’octobre cette année, les compagnies minières actives au Zimbabwe devront payer une partie des redevances dues à l’Etat en minéraux raffinés, et le reste en espèces. C’est la nouvelle mesure prise par le gouvernement d’Emmerson Mnangagwa (photo) qui veut constituer une réserve nationale de métaux précieux et de ressources critiques pour « le bénéfice de la population actuelle et des générations futures ».
Selon les détails rapportés par le journal zimbabwéen Sunday Mail, cette nouvelle politique vise quatre principales matières premières, en l’occurrence l’or, les diamants, les métaux du groupe du platine et le lithium. « Nous ne pouvons pas, en tant que gouvernement actuel, et en tant que génération actuelle, exploiter et gérer des ressources finies de manière prodigue, sans aucun égard pour les générations actuelles et à venir ! », a déclaré le président Mnangagwa.
Cette mesure intervient alors que le gouvernement zimbabwéen cherche à tirer un meilleur profit de l’exploitation des ressources minérales de son sous-sol. L’Etat met par exemple la pression aux entreprises minières pour qu’elles développent une industrie de transformation locale du minerai extrait. Un accord de 2,83 milliards $ a même été signé en septembre dernier avec des sociétés chinoises pour construire des usines de transformation de métaux.
En outre, l’Etat compte augmenter à 5 % dès janvier 2023 la redevance due par les compagnies sur la production de platine et de lithium.
Selon la base de données Ecofin Pro consacrée aux projets miniers, le sous-sol zimbabwéen héberge une diversité de minéraux. En plus de l’or, des diamants, des métaux du groupe du platine et du lithium, on retrouve du chrome, des terres rares, du nickel, du tantale ou encore du tungstène.
Agence ecofin