Zambie : First Quantum approuve enfin un investissement de 1,3 milliard $ dans le cuivre et le nickel
Depuis quelques années, un projet d’agrandissement de la mine de cuivre Kansanshi est en veilleuse, à cause des tensions entre l’ancien gouvernement d’Edgar Lungu et les investisseurs miniers. Un vent nouveau souffle désormais dans le pays, depuis l’arrivée du président Hakainde Hichilema.
Depuis quelques années, un projet d’agrandissement de la mine de cuivre Kansanshi est en veilleuse, à cause des tensions entre l’ancien gouvernement d’Edgar Lungu et les investisseurs miniers. Un vent nouveau souffle désormais dans le pays, depuis l’arrivée du président Hakainde Hichilema.
Le premier projet concerne la mine de cuivre Kansanshi grâce à l’extension S3. D’un coût total de 1,25 milliard $, il consiste à construire une usine de traitement d’une capacité annuelle de 25 millions de tonnes, permettant d’atteindre une production annuelle moyenne de 250 000 tonnes jusqu’en 2044, soit sur toute la durée de vie restante de la mine à l’heure actuelle. Les premières tonnes de concentrés de cuivre produits par la mine devraient être disponibles en 2025.
Dénommé Enterprise nickel, le second projet concerne un gisement de nickel éponyme situé à 12 km de la mine de cuivre Sentinel, appartenant également à First Quantum en Zambie. La compagnie va consacrer 100 millions pour construire une mine à ciel ouvert produisant annuellement 30 000 tonnes de concentrés de nickel à haute teneur. Dès 2023, l’installation devrait entrer en production avec la livraison de 5 000 à 10 000 tonnes de nickel.
Il faut noter que le feu vert du Conseil de First Quantum intervient moins d’un an après l’élection du président Hakainde Hichilema et marque une première victoire pour l’ancien homme d’affaires décidé à donner un nouveau souffle au secteur minier zambien. Alors que plusieurs compagnies étaient réticentes à injecter des sommes importantes dans leurs actifs à cause du régime fiscal et du cadre réglementaire devenus peu attractifs sous le précédent régime, Lusaka s’est lancé depuis l’année dernière dans une véritable opération de charme.
« L’approbation de ces projets s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la nouvelle administration pour améliorer le climat d’investissement dans le secteur minier et pour obtenir qu’il contribue à l’économie nationale », confirme d’ailleurs la société.
Au nombre de ces efforts, on peut déjà souligner la réintroduction de la déductibilité des redevances minières dans le calcul de l’impôt sur les sociétés. Le gouvernement, qui cherche à rendre « l’investisseur heureux » s’est aussi engagé à réviser le régime fiscal minier.
Ces développements ne pouvaient pas mieux tomber pour les parties prenantes, puisque le cuivre et le nickel, au centre de la transition énergétique, sont deux métaux de plus en plus demandés. Le premier est utilisé aussi bien dans les panneaux solaires, les éoliennes, que les véhicules électriques, alors que la consommation du second dans la production des batteries pour véhicules électriques devrait aller en augmentant.
Source: Agence Ecofin