Un projet à 200 millions $ pour électrifier les zones rurales du Nigeria au renouvelable

Selon la Banque mondiale, environ 60% de la population nigériane a accès à l’électricité, dont seulement 39% dans les communautés rurales, contre 78% dans les zones urbaines. Des disparités que le pays veut réduire, tout en accélérant sa transition énergétique.

L’Agence d’électrification rurale du Nigeria (REA) et WeLight, une société d’énergie renouvelable distribuée (DRE) active en Afrique, ont signé un protocole d’accord à 200 millions USD visant à déployer des mini-réseaux d’énergie renouvelable dans les communautés rurales. Cette initiative rapportée par Reuters le lundi 10 mars, vise concrètement à connecter environ 1,5 à 2 millions de personnes issues des régions reculées du pays ouest-africain.  

On apprend que WeLight sera chargé de développer et exploiter un parc de 400 mini-réseaux pour alimenter en électricité les zones ciblées par le programme. À cela, il faut ajouter la mise en place de 50 MetroGrids, qui sont des systèmes de production et de distribution d’énergie à petite échelle composés d’énergies renouvelables variables, de systèmes de stockage d’énergie et de systèmes de distribution.  

À travers ce projet soutenu par la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), la REA vise à accélérer ses efforts pour apporter un approvisionnement énergétique fiable aux régions rurales et mal desservies au Nigeria. Des disparités subsistent en effet en matière d’accessibilité électrique dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, où près de 60% de la population est actuellement connectée, dont 78% dans les villes et zones urbaines, contre 39% dans les communautés rurales.  

Plus largement, ce programme constitue aussi un moyen pour le gouvernement nigérian de valoriser le potentiel du pays en matière de renouvelable, renforçant ainsi le mix énergétique tout en soutenant la progression vers une électrification universelle. Pour rappel, le Nigeria cherche à augmenter la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique à 50%, contre 22% d’après les estimations actuelles.  

Notons cependant que le présent projet n’est encore qu’à ses prémices, étant donné que les deux parties n’ont annoncé que la signature d’un protocole d’accord. Sa mise en œuvre effective devrait en effet dépendre de l’évolution des discussions entre les acteurs concernés, dans l’objectif de parvenir à un accord final.  

Agence ecofin

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