Transition énergétique : Les terres rares des minerais sous-exploitées en Afrique
La main-d’œuvre qualifiée et le financement de pays développés ne sont pas les seuls enjeux de la transition énergétique. En effet, les terres rares et certains minerais stratégiques sont également indispensables pour l’industrie des énergies renouvelables.
Le dernier rapport de l’IRENA sur les enjeux stratégiques des énergies renouvelables indique que la course vers le net zéro place un certain nombre de minéraux, dont les terres rares, au centre de nouveaux enjeux. « Les technologies clés telles que les panneaux solaires, les éoliennes et les batteries nécessitent des matériaux critiques tels que le nickel, le cuivre, le lithium et les éléments de terres rares. », précise-t-il.
Les énergies renouvelables doivent constituer 90 % du mix énergétique mondial d’ici 2050 pour atteindre le net zéro. Ce changement implique une augmentation de 890 % de la capacité installée actuelle d’énergies renouvelables. Un accroissement qui va sans doute augmenter la demande en minerais stratégiques indispensables pour la confection des panneaux solaires, entre autres.
« Les inquiétudes concernant l’accès futur à ces matériaux, la difficulté d’augmenter l’offre suffisamment vite pour répondre à la demande, les augmentations et la volatilité des prix, et les problèmes géopolitiques s’accumulent. Ces enjeux doivent être analysés et pris en compte dans les plans de transition énergétique des gouvernements. », souligne le rapport.
En effet, les terres rares sont encore largement sous-exploitées notamment en Afrique. Le continent abrite de nombreux gisements de terres rares, en particulier dans les pays de l’est et du sud. Mais la production reste très faible. La seule extraction actuellement en cours concerne le projet Gakara Rare Earth au Burundi.
Le continent africain pourrait jouer un rôle majeur dans l’approvisionnement en terres rares et autres minerais stratégiques pour l’industrie des énergies renouvelables en répondant à la demande mondiale et soutenir la transition énergétique aussi bien au niveau mondial que local.
Par ailleurs, d’autres minerais pourraient devenir plus importants et stratégiques à l’avenir. C’est le cas notamment du Cobalt (souvent utilisé dans les batteries des véhicules électriques) dont la République Démocratique du Congo détient ainsi plus de 50 % des réserves.
Source : Agence Ecofin