A travers le monde, les Etats s’impliquent de plus en plus directement avec le soutien de grandes organisations internationales, dans la lutte contre le réchauffement climatique, même si les effets tardent à se faire sentir.
Les parties prenantes de Mission Innovation, un projet initié en vue de la transition énergétique par une coalition comprenant 23 Etats à travers le globe et l’Union européenne, ont annoncé ce 23 septembre, qu’elles travaillent à exécuter d’ici la fin de la décennie, 221 projets de démonstration destinés à promouvoir l’adoption à grande échelle des technologies de décarbonation.
L’objectif poursuivi est de réduire, à travers la recherche et l’innovation technologique, les émissions mondiales de CO2 issues des secteurs d’activités à l’origine de plus de 52 % des rejets de gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Concrètement, il s’agit de prouver la disponibilité et la viabilité économique de technologies innovantes permettant l’atteinte des engagements climatiques globaux. Une démarche qui permettra de les rendre à la fois financièrement attractives pour les investisseurs publics et privés et à terme, accessibles au plus grand nombre.
« La recherche et l’innovation propulseront la transition vers une énergie propre, plus nécessaire que jamais. Avec les Etats membres de l’UE, nous attendons de l’«Équipe Europe » qu’elle apporte une contribution de premier plan à notre ambition commune d’investir davantage, plus rapidement et plus audacieusement dans des projets de démonstration d’innovations énergétiques révolutionnaires », a déclaré Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne.
Pour Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE qui assure avec l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) le suivi annuel de la mise en œuvre du programme, Mission Innovation est l’expression d’une « collaboration internationale forte », nécessaire pour tenir les engagements en faveur du climat.
L’Agence internationale de l’Energie avait en effet souligné la nécessité pour les Etats du globe d’agir ensemble pour permettre de limiter le réchauffement de la planète sous la barre de 1,5 °C d’ici 2050. Un seuil au-delà duquel les effets du changement climatique, déjà significatifs, seraient irréversibles.
Agence Ecofin