Agir pour le climat : l’ONU appelle à s’inspirer du succès des efforts de protection de la couche d’ozone

A l’occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, célébrée ce dimanche, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, appelle à s’inspirer du Protocole de
Montréal sur la couche d’ozone pour progresser dans la lutte contre le changement climatique.

Le Protocole de Montréal, signé en 1987 et entré en vigueur en 1989, impose la suppression de l’utilisation des chlorofluorocarbones (CFC) et autres substances qui appauvrissent la couche
d’ozone.

« En un peu plus de trente ans, le Protocole de Montréal n’a pas seulement permis de réduire le trou dans la couche d’ozone : il nous a montré que la gouvernance environnementale pouvait
apporter des solutions aux problèmes mis en lumière par la science et que les pays pouvaient s’unir pour surmonter ensemble leur vulnérabilité », souligne M. Guterres dans un message.

« C’est dans ce même esprit que je souhaite que nous fassions cause commune et, surtout, que nous nous mobilisions davantage pour appliquer l’Accord de Paris sur les changements
climatiques et mener l’action climatique ambitieuse dont nous avons besoin de toute urgence », ajoute-t-il, soulignant que cette année, des records de chaleur ont été enregistrés dans le monde
entier.

Le chef de l’ONU rappelle que quand la science a révélé que les chlorofluorocarbones (CFC) et d’autres substances faisaient un trou dans la couche d’ozone, qui protège la vie sur Terre, le
monde entier s’est montré déterminé et prévoyant en se mobilisant pour les interdire. « Grâce à cette mobilisation mondiale, la couche d’ozone devrait revenir aux niveaux de 1980 d’ici le
milieu du siècle », note-t-il. « Mais ce n’est pas encore fait ».

L’Amendement de Kigali, instrument d’importance historique qui entrera en vigueur le 1er janvier 2019, concerne les hydrofluorocarbones (HFC), de puissants gaz qui contribuent au
réchauffement climatique et qui sont encore employés dans les systèmes de refroidissement. Pour l’instant, 46 pays ont ratifié ce nouvel instrument.

Le Secrétaire général demande à tous les autres pays d’en faire autant « pour prouver leur attachement à la bonne santé de la planète ». « Je compte qu’au Sommet sur le climat que
j’organiserai en septembre 2019, les pays montreront qu’ils ont largement avancé dans l’application de l’Amendement de Kigali », dit-il.

Nouveaux engagements pour le climat au Sommet de San Francisco

Un Sommet mondial sur l’action pour le climat s’est conclu vendredi à San Francisco, en Californie. Ce sommet de trois jours a réuni des régions, des villes, des entreprises, des investisseurs
et des organisations de la société civile avec pour objectif d’intensifier les efforts de tous pour combattre le changement climatique.

« Ce Sommet et son Appel à l’action apportent une contribution importante à la réalisation de notre objectif collectif : maintenir les températures mondiales à 1,5°C, conformément à l’Accord
de Paris. Il encouragera les gouvernements du monde entier à intensifier leurs actions, démontrant ainsi le rôle vital que les États et les régions, les villes, les entreprises, les investisseurs et la
société civile jouent dans la lutte contre le changement climatique », a déclaré Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques (CCNUCC) et co-présidente de ce sommet organisé par l’Etat de Californie.

Les participants au Sommet de San Francisco ont dévoilé de nouveaux engagements dans des domaines comme l’énergie, la sauvegarde des sols et des océans, et les investissements liés au
climat, afin d’encourager les gouvernements à accélérer leur action avant 2020.

Source : https://news.un.org/fr/story/2018/10/1025412

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