Le chemin de fer et le port de Lobito devraient fluidifier les exportations zambiennes et congolaises de cuivre et de cobalt, deux métaux essentiels à la transition énergétique. C’est une alternative plus proche pour les producteurs des deux pays, par rapport à Durban en Afrique du Sud.
Une partie de la production de concentré de cuivre de la mine congolaise Kamoa-Kakula sera exportée via le port de Lobito en Angola dès cette année. C’est l’annonce faite le 16 août par Ivanhoe Mines, copropriétaire canadien de la mine, qui précise qu’elle a signé à cet effet un protocole d’accord avec le concessionnaire des infrastructures ferroviaires et portuaires, Lobito Atlantic International SARL.
Dans le détail, les premières expéditions commenceront au quatrième trimestre 2023 et devraient totaliser jusqu’à 10 000 tonnes de concentré de cuivre. Le corridor est une ligne de chemin de fer longue de 1 739 kilomètres et reliant Lobito à Kolwezi en RDC. Cette ligne passe à moins de cinq kilomètres du permis Kamoa-Kakula et son utilisation représente une réduction d’environ 50 % par rapport à la distance entre la mine et le port sud-africain de Durban.
« Le corridor de Lobito est la voie d’exportation et d’importation la plus courte et la plus directe entre la ceinture de cuivre et le marché maritime international, ce qui devrait permettre d’accélérer les délais d’exécution et de réduire les coûts », explique Robert Friedland, fondateur et coprésident exécutif d’Ivanhoe Mines.
Outre Ivanhoe Mines, notons que d’autres compagnies opérant en RDC, mais aussi en Zambie, devraient bientôt commencer à utiliser cette nouvelle route commerciale. Le négociant de matières premières Trafigura, actif sur le cuivre et le cobalt en RDC, mène d’ailleurs un consortium qui prévoit d’investir 5555 millions de dollars dans le corridor.
Agence ecofin