RDC : 1600 entreprises minières illégales identifiées au Sud-Kivu

En juillet 2024, la province du Sud-Kivu, riche en or et minerais 3T (étain, tungstène, tantale), a suspendu ses activités minières pour mettre fin à l’orpaillage illégal et à la contrebande qui privaient l’État de précieuses recettes.
Le diagnostic est saisissant :
* 1600 entreprises minières illégales identifiées, contre 400 estimées auparavant
* Une majorité à capitaux chinois, sans permis ni enregistrement
* Moins de 500 000 $/mois de recettes officielles… pour un potentiel de 53 millions $
Des milliers de kilos d’or sortiraient chaque semestre illégalement via le Rwanda, à destination du Moyen-Orient et de la Chine. L’Europe, elle, capterait moins de 2 % des flux.
En réponse, les autorités provinciales ont engagé une feuille de route ambitieuse :
Réduction des taxes (jusqu’à 1400 recensées)
Numérisation des transactions et guichet unique
Lutte contre la corruption (40 personnalités arrêtées)
Régularisation forcée des opérateurs clandestins
Résultat : les recettes minières ont triplé en un mois, atteignant 1,75 million $, et pourraient grimper jusqu’à 25 millions $/mois si les réformes aboutissent.
Mais le contexte reste fragile : la dégradation sécuritaire et les tensions régionales avec le Rwanda (M23, trafic transfrontalier) menacent de compromettre ces avancées.
Agence ecofin