Nouveau code minier au Mali : Hummingbird proche d’un accord pour sa mine d’or

Le Mali veut appliquer le code minier de 2023 aux mines d’or existantes, tout en récupérant auprès de leurs propriétaires un manque à gagner de 300 à 600 milliards FCFA révélé par un récent audit. Le britannique Hummingbird exploite dans le pays la mine Yanfolila qui a livré 84 000 onces en 2023.

Au Mali, le britannique Hummingbird Resources est proche d’un accord avec les autorités locales concernant l’application du code minier adopté en 2023, à sa mine d’or Yanfolila. C’est ce qu’a appris l’Agence Ecofin, le mercredi 13 novembre, lors d’une discussion en ligne entre la direction de la compagnie et les investisseurs.

« Nous nous sommes engagés de manière ouverte et transparente avec le gouvernement, en maintenant une relation de travail positive et en discutant évidemment de la manière dont le gouvernement souhaitait intégrer certains éléments du nouveau code minier dans toutes les conventions minières. Ces discussions ont progressé et nous espérons parvenir à un accord sous peu », a déclaré le directeur financier Tom Hill, en réponse à une question de la rédaction.

Depuis des mois, Bamako cherche en effet, à récupérer un manque à gagner estimé entre 300 et 600 milliards FCFA (482,6 millions à 965,1 millions $) auprès des compagnies, tout en négociant l’application des termes du nouveau code minier à leurs opérations. Il s’agit notamment de porter la participation du gouvernement à 30 % dans les mines, contre 20 % actuellement, tout en introduisant une participation de 5 % pour les investisseurs locaux, soit 35 % au total pour le pays.

C’est dans ce sens que des accords ont déjà été signés avec les canadiens B2Gold, Allied Gold et Robex Resources.

Ces trois compagnies ont cumulé au Mali une production d’or de plus de 800 000 onces en 2023, dont 590 243 onces uniquement pour B2Gold. La contribution de Hummingbird est plus modeste, puisque Yanfolila a livré 83 965 onces l’année dernière.

Notons que les négociations entre le Mali et Hummingbird pourraient bientôt impliquer directement l’homme d’affaires burkinabé Idrissa Nassa qui est l’actionnaire majoritaire de la compagnie à travers sa holding Coris Invest Group. Celle-ci cherche en effet à prendre le contrôle complet de Hummingbird. Le projet d’acquisition qui doit voir Hummingbird être retirée de la bourse de Londres afin de devenir une compagnie non cotée, doit néanmoins franchir encore plusieurs obstacles.

Agence ecofin

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