Niger : prêt américain de 295 millions $ en vue pour l’uranium de Dasa
La production d’uranium de la future mine Dasa au Niger s’intègre à l’approvisionnement mondial des centrales nucléaires, notamment au Canada et aux États-Unis. En dépit des tensions récentes entre Niamey et Washington, le développement de cette mine peut toujours s’appuyer sur un soutien américain.
Global Atomic s’attend à obtenir d’ici juillet 2024 l’approbation du comité de crédit d’une banque de développement américaine pour une facilité de financement de 295 millions de dollars en faveur de son projet d’uranium Dasa au Niger.
Dans un communiqué publié le 17 juin, la compagnie canadienne précise que l’examen final par le Conseil d’administration de la banque aura lieu en septembre. Une fois obtenue, cette facilité fournira 60 % du financement du projet et 50 % des dépassements de coûts, le cas échéant. Selon une étude de 2024, le capital initial nécessaire pour le projet est estimé à 424,6 millions de dollars.
« Nous sommes enthousiasmés par la perspective d’un partenariat avec la banque de développement américaine. Nous pensons que le gouvernement américain reconnaît l’importance du projet Dasa et sa contribution significative à la diversification de l’approvisionnement mondial en uranium », a commenté Stephen G. Roman, PDG de Global Atomic.
Pour le reste des fonds, la compagnie a déjà reçu diverses propositions de financement provenant d’institutions financières ou de sociétés de capital-investissement ou encore de clients intéressés par des contrats futurs de livraison d’uranium. Ces derniers pourraient payer à l’avance l’uranium alors que les autres parties intéressées proposent plutôt d’investir, soit directement dans une coentreprise pour exploiter la mine, soit indirectement en entrant au capital de Global Atomic. Aucune décision n’a encore été prise, indique la compagnie.
Pour rappel, l’État nigérien est actionnaire à 20 % dans ce projet qui est capable de livrer 68,1 millions de livres d’uranium sur 23 ans. La mise en service de l’usine de traitement du minerai d’uranium est prévue au premier trimestre 2026.
Agence ecofin