La saison des pluies entre juin et septembre fait régulièrement des morts au Niger, y compris dans les zones désertiques du nord, mais le bilan est particulièrement lourd cette année.
Au 4 octobre, les inondations
avaient fait 192 morts dans tout le pays, dont 136 dans l’effondrement
d’habitations et 56 par noyade, selon les chiffres des services de la
Protection civile communiqués jeudi à l’AFP. Quelque 211 personnes ont été
blessées et 263.671 autres sinistrées.
Alors que la saison des pluies
tire à sa fin, le bilan des inondations s’est alourdi au fil des semaines : un
dernier bilan établit le 18 septembre faisait état de 159 décès, 225.539
sinistrés et 185 blessées.
Les régions les plus affectées
sont Maradi, centre-sud, 74 morts, Zinder, centre-est, 61 morts, Dosso,
sud-ouest, 27 morts, et Tahoua, ouest, 18 morts. Les fortes pluies qui
s’abattent sur le Niger depuis juin et les graves inondations qu’elles
engendrent, ont fait 192 morts et plus de 263.000 sinistrés, faisant de la
saison des pluies cette année une des plus meurtrières de l’histoire de ce pays
au climat habituellement sec. Niamey la capitale nigérienne de deux millions
d’habitants, a enregistré deux morts et plus de 1.300 personnes sinistrées.
Les pluies ont en outre détruit
totalement ou endommagé 30.397 habitations, 83 salles de classes, six centres
de soins médicaux et 232 greniers à céréales. Près de 700 têtes de bétail ont
également été décimées.
“Selon toutes nos études, on
peut lier ces pluies-là au changement climatique”, a affirmé à l’AFP le directeur
général de la météorologie nationale du Niger, Katiellou Gaptia Lawan.
Les “précipitations sont
intenses”, tandis que les eaux de ruissellement ne peuvent plus
“s’inflitrer” dans les sols qui sont déjà “dégradés par l’action
de l’homme”, a-t-il expliqué. En 2021, 70 personnes étaient décédées et
200.000 sinistrées.
Depuis des mois, le Nigeria
voisin subit également les pires inondations de ces dix dernières années : dans
sa seule partie nord, plus de 300 personnes en sont mortes, au moins 100.000
ont été contraintes de fuir leurs maisons et les récoltes ont été anéanties,
selon les autorités.
AFP