Mali : une mine d’or acquise par l’État au cœur d’un litige financier

Après des mois de négociation, le gouvernement malien a acquis pour un dollar symbolique la mine d’or Morila au profit de la compagnie nationale SOREM-SA. Cette mine est désormais au cœur d’un litige judiciaire initié par un sous-traitant malien qui réclame des impayés à l’ancien propriétaire.

La société malienne Entreprise Générale Traoré et Frères SARL (EGTF) a lancé une procédure d’arbitrage afin de récupérer 12,84 milliards FCFA, soit 21,26 millions $, auprès de Firefinch. C’est l’annonce faite le 27 mai par la compagnie minière australienne assignée en justice pour des impayés liés à des services de sous-traitance fournis à la mine d’or Morila à partir de 2021.

Selon Firefinch, EGTF a aussi cité dans sa plainte l’ex-filiale locale de la société australienne, Morila SA, dont la propriété a été récemment transférée à l’État pour un dollar symbolique. Firefinch a en effet cessé de financer la mine d’or de Morila en 2022, invoquant notamment des problèmes de liquidités et envisageant la vente de l’actif. Le gouvernement a bloqué cette vente et, au bout de mois de négociations, obtenu le transfert de la propriété de la mine à la Société de Recherche et d’Exploitation des Ressources Minérales du Mali (SOREM-SA).

« Firefinch n’est pas partie au contrat de services miniers [et n’est pas non plus lié par les dispositions d’arbitrage qu’il contient] et il n’existe aucun accord entre Firefinch et Morila SA qui obligerait Firefinch à honorer les dettes ou autres engagements de Morila SA », explique désormais la compagnie.

Pour rappel, la mine de Morila a été longtemps un important contributeur à la production nationale d’or au Mali, avec plus de 7,5 millions d’onces (+200 tonnes) d’or livrées au cours de ses deux décennies d’existence.

Agence ecofin

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