L’entrée en production de la première mine de lithium du Mali, Goulamina, n’est prévue qu’au deuxième trimestre 2024. En commençant à vendre le minerai extrait et non transformé d’ici la fin de l’année 2023, l’australien Leo Lithium peut néanmoins déjà générer des liquidités.
La compagnie minière australienne Leo Lithium, active sur le projet de lithium Goulamina au Mali, pourrait réaliser deux expéditions de 30 000 tonnes de minerai à expédition directe (DSO) au troisième et au quatrième trimestre 2023. C’est ce qu’a expliqué cette semaine le PDG Simon Hay, en conditionnant un tel succès au début des opérations minières
Le minerai à expédition directe est une expression utilisée pour parler du produit extrait d’une mine et qui n’a subi aucune transformation avant sa vente. Il s’agit donc d’un moyen peu couteux de générer des flux de trésorerie que Leo Lithium compte utiliser, avant la mise en service de l’usine de traitement au deuxième semestre 2024 pour la production du concentré de lithium.
« Il y a d’autres avantages à faire un DSO que j’aime vraiment du point de vue du projet ; vous pouvez tester le corps minéralisé, vous pouvez faire un forage et le dynamiter assez tôt […]. Et le plus important pour nous, c’est que nous pouvons également mettre en service notre chaîne logistique », a indiqué M. Hay à un groupe de journalistes australiens.
Pour rappel, c’est depuis le port d’Abidjan en Côte d’Ivoire que devrait être expédiée la production de Goulamina, en direction des marchés asiatiques et principalement de la Chine. Le chinois Ganfeng Lithium qui participe au financement des travaux de construction de la première mine de lithium du Mali, est en effet l’un des principaux futurs acheteurs.
Agence ecofin