Le Mali devrait devenir le premier producteur ouest-africain de lithium d’ici 2024, grâce à la mine Goulamina opérée par l’australien Leo Lithium. Sans accès à la mer, le pays a besoin de l’un des ports de la sous-région pour exporter le minerai.
Le concentré de spodumène produit à Goulamina sera expédié aux acheteurs internationaux à partir du port d’Abidjan en Côte d’Ivoire. C’est l’annonce faite mardi 15 novembre par l’australien Leo Lithium qui construit actuellement la première mine de lithium du Mali.
La compagnie minière a en effet conclu un accord de services portuaires incluant le déchargement du produit, son stockage et son chargement sur les navires, avec la société SEA-Invest disposant d’une concession au port d’Abidjan pour les marchandises exportées en vrac comme les minerais.
Cet accord donne à Leo Lithium, sur une période de 10 ans, le droit à un entrepôt sécurisé d’une superficie de 9 000 m², capable d’accueillir jusqu’à 60 000 tonnes de concentré de spodumène. Le débit minimum pour les quantités exportées est fixé à 250 000 tonnes par an, mais il n’y a pas de limite supérieure prévue, ce qui laisse de la marge à Leo Lithium pour gérer les augmentations de production à Goulamina.
« Nous avons obtenu des installations de stockage idéales pour le concentré de spodumène de Goulamina sur le quai du port d’Abidjan, un grand port en eau profonde d’Afrique de l’Ouest adapté aux grands vraquiers qui transporteront notre produit vers les utilisateurs finaux », a commenté Simon Hay, DG de la compagnie.
Notons que Leo Lithium prévoit la conclusion d’un accord plus ou moins similaire avec un autre opérateur portuaire sur l’un des autres ports de la sous-région, afin de disposer d’une alternative le cas échéant. Les deux propositions actuellement à l’étude sont les ports de San Pedro, toujours en Côte d’Ivoire et de Dakar au Sénégal. Elle cherche aussi à finaliser les accords concernant le transport du minerai par route, depuis la mine jusqu’au port.
Agence ecofin