Barrick Mining reprend les rênes de sa mine d’or au Mali après un arrangement avec l’État : on explore la relance, les détails financiers et les défis à venir. Le mastodonte minier canadien, Barrick Mining, a officiellement retrouvé la maîtrise de ses opérations sur son site aurifère au Mali. Cette reprise marque un tournant important dans une affaire délicate qui a opposé l’entreprise aux autorités maliennes pendant près de deux ans. La nouvelle, venue d’une communication interne du groupe et confirmée par des proches du dossier, circule.

Avec cette reprise en main, Barrick prévoit une relance progressive de l’extraction d’or. La priorité immédiate sera donnée à l’amélioration des qualifications, à travers des sessions de formation indispensables destinées aussi bien à ses employés qu’à ses partenaires externes. Cette démarche traduit la volonté du groupe d’assurer la sécurité de ses activités et de se conformer rigoureusement aux normes dans un cadre légal devenu plus strict. Selon le dirigeant en charge des opérations pour l’Afrique et le Moyen-Orient, cette phase est vitale pour garantir une relance stable et bien gérée.

Ce dénouement fait suite à un accord trouvé le mois dernier entre Barrick et le gouvernement malien. Le cœur du problème était la lecture et la mise en œuvre du nouveau règlement minier mis en place par les autorités de transition. Cette nouvelle législation avait forcé l’arrêt des opérations de la compagnie en janvier, avant qu’un gestionnaire temporaire ne soit nommé par les tribunaux maliens en juin. Les discussions, âpres et prolongées, ont finalement abouti à un arrangement financier d’environ 430 millions de dollars, d’après des informations recoupées.

En parallèle, la justice malienne a envoyé un message clair. Un tribunal a exigé que Barrick récupère près de trois tonnes d’or lui appartenant, confisquées l’année d’avant. Cette quantité, dont la valeur approche les 400 millions de dollars, avait été saisie de manière théâtrale par un hélicoptère militaire, suite à une ordonnance de justice. Depuis, le précieux minerai était gardé dans une banque à Bamako. Ce retour du métal représente un cap majeur, à la fois symbolique et pratique, pour l’entreprise.

Stratégiquement, Barrick est aussi en pleine restructuration mondiale. Avec le soutien du fonds activiste Elliott Capital, la société a fait part de son désir de concentrer une part de ses efforts sur l’Amérique du Nord. Cette nouvelle orientation pourrait mener à une cotation boursière séparée pour ses possessions nord-américaines, dirigée par son PDG par intérim, Mark Hill. Malgré les récents remous en Afrique de l’Ouest, les investisseurs semblent apprécier ces nouvelles, l’action Barrick ayant joliment grimpé à la Bourse de Toronto.

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